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Le dernier jour d'un condamné
Je viens de terminer la lecture ce matin d'un grand classique de la littérature française, à savoir Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo. Ce roman est un véritable plaidoyer contre la peine de mort alors en vigueur au moment où Hugo écrit, en 1829.
Sur une petite centaine de pages, l'auteur nous raconte, par la plume du narrateur, qui n'est autre que le condamné lui-même d'ailleurs dans sa première préface, Hugo laissait le doute planer quant à l'auteur de ces lignes, usant du subterfuge qui veut que l'éditeur ait trouvé quelques feuillets jaunis perdus dans un cachot, qu'il s'empressa de publier ou alors que l'histoire eut jailli de quelque poète bien informé sur les turpitudes de l'âme d'un condamné.
Il faut préciser qu'à l'époque où l'auteur écrit, la peine de mort est un acte de justice sociale, qui vient punir et venger une action délictueuse, un crime impardonnable. Si la peine de mort est considérée juste, l'exécution de la sentence est une fête, qui regroupe badauds et curieux sur la place publique (en l'occurrence dans le présent ouvrage, il s'agit de la place de Grève à Paris).
Ainsi, pour mieux comprendre et éprouver l'absolue modernité de l'œuvre et le progressisme profond de son auteur, il convient de bien mesurer le contexte social et historique dans lequel l'œuvre puise toute sa noblesse.
A sa sortie, l'ouvrage fit grand bruit ! Hugo fut raillé comme un vulgaire poète illusionné, à la naïveté enfantine. Mais l'Histoire lui donna raison. Il avait juste eu le tort d'avoir raison trop tôt.
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Avant de revenir sur quelques passages magnifiques de la préface de 1832 que l'auteur consacra à défendre l'abolition de la peine de mort avec une plume acerbe une prose magistrale à l'encontre de la justice, revenons rapidement sur l'œuvre proprement dite.
<o:p> </o:p>Hugo y relate les derniers jours d'un homme condamné à mourir. Pour donner corps et force à son récit, l'auteur ne situe ni le crime, ni l'histoire du personnage, afin de ne pas en faire un héros, un martyr, un personnage particulier, mais un individu quelconque, comme tout un chacun. Il ne fait que le récit bref (100 pages), multiple (49 chapitres) des pensées, sentiments, angoisse, espérances, doutes, peurs, désespoir de ce condamné à mort qui sait son sort fixé, la date et l'heure précises de sa mort programmée. Hugo décrit à travers la plume du narrateur les tourments qu agitent l'âme, les pensées contradictoires, la vanité des choses, bref la grisaille quotidienne des heures étranges qui vous séparent de la mort, où le personnel est étrangement aimable : curé, gendarmes, bourreaux. Ce qui fera dire à Hugo cette phrase devenue célèbre : « Ces bourreaux sont des gens doux », quand voulant couper les cheveux du condamné quelques minutes avant de l'amener à la potence, et croyant l'avoir écorché il lui demanda de bien vouloir l'excuser s'il lui avait fait mal.
Mots simples, qui passeraient inaperçus dans un autre contexte, mais qui se chargent alors d'une ironie sordide, faisant ressortir la dimension tragique du lieu, de l'instant. Et de l'échafaud qui lui, sait que l'heure approche et que ce qui doit être fait là, sera fait là.
<o:p> </o:p>Le récit prend fin à quelques secondes du couperet fatal. Le condamné est sur l'échafaud, il lui reste quelques minutes de vie et il confie comme dernière volonté, vouloir un stylo et du papier afin de terminer son récit jusqu'au bout. Quatre heures sonne ; l'histoire prend fin.
<o:p> </o:p><o:p> </o:p>Mais plus que le récit du condamné, ce qui m'a profondément marqué, c'est la seconde préface que fait l'auteur à son édition de 1832 (le premier ouvrage fut publié en 1829). C'est une véritable diatribe contre le système judiciaire, contre les juges et les politiciens. Hugo précise ici qu'il ne s'adresse pas aux intellectuels ou aux artistes mais aux hommes de lois, aux dialecticiens. « Ce n'est pas à eux que nous nous adressons, mais aux hommes de lois, aux dialecticiens, aux raisonneurs, à ceux qui aiment la peine de mort pour la peine de mort, pour sa beauté, pour sa bonté, pour sa grâce. »
<o:p> </o:p>Pour donner corps à sa diatribe, Hugo fait ici le récit de trois ou quatre exécutions qui se sont « mal passées », notamment l'épisode suivant où le bourreau dut s'y reprendre à cinq fois, sans succès ... avant que son valet ne saute sur le supplicié pour achever de trancher avec un couteau la partie de la tête encore attachée au tronc tandis que l'homme était toujours en vie et hurlait de douleur.
<o:p> </o:p>Bref, la préface est d'une beauté tragique, où l'auteur critique l'hypocrisie des parlementaires, (à l'époque des illustres hommes furent condamnés : on décida alors de poser la question de la peine de mort ; on décida de l'abolir mollement, maladroitement, de manière vile afin de sauver ces quatre pauvres hommes, mais on enterra le dossier et tous les condamnés qui s'étaient cru sauvé de la mort eurent le plaisir de constater qu'il n'en était rien), la main ensanglantée de la justice, où il n'hésite pas à parler des juges comme des assassins.
<o:p> </o:p>Ce passage où à propos du procureur royal voilà ce qu'il dit : « N'est-il pas vrai que tandis qu'il écrit, sous sa table, dans l'ombre, il a probablement le bourreau accroupi à ses pieds, et qu'il arrête de temps en temps sa plume pour lui dire, comme un maître à son chien : - Paix, là ! paix là ! tu vas avoir ton os ! »
Une phrase mieux que tout autre résume le point de vue de l'auteur : « Sous la patte de velours du juge, on sent les ongles du bourreau. »
<o:p> </o:p>Puis Hugo termine sa préface par une ouverture sur l'avenir, comme pour mieux prendre l'Histoire à témoin. Où il expose ce que devrait être la justice de son temps, sans aucun doute ce qu'elle sera demain. Où expose t-il, comme on peut regretter les rois, il demeure la patrie ; comme on peut regretter Dieu, il demeure la foi ; mais on ne pourra regretter le bourreau. S'y substituera une justice véritablement juste, qui ne prendra pas ce qu'elle n'a pas donnée. Qui ne vengera pas, ce n'est pas là son rôle, qui ne punira pas, ce n'est pas là sa seule fonction.
<o:p> </o:p><o:p> </o:p>Il est des moments où il fait bon relire certains classiques. Celui-ci en est un. Où l'on entend, plus ou moins sourdement résonner les pas sur l'échafaud. La peine de mort est une abomination. Non pas parce qu'elle tue (cela suffit déjà !) mais parce qu'elle est une insulte à la notion même de justice. Victor Hugo l'avait remarquablement bien repéré et décrit il y a plus d'un siècle et demi. Il est vivement conseillé de relire cet ouvrage (ou de le lire) et notamment cette magistrale préface.
Lire Le dernier jour d'un condamné, c'est presque faire œuvre de salubrité publique.
<o:p> </o:p>Cela m'a fait repenser à une situation récemment apparue. Si le père du petit Enis (je crois que c'était son nom) avait raison quand il disait vouloir que la peine de mort s'applique pour les tueurs d'enfants, il réagissait en tant que père, en tant que victime. Il était dans son « bon » droit. En revanche, le Président de la République, garant des institutions et du bon fonctionnement de la Justice se devait de s'y opposer. A travers sa voix, c'est la Justice qui doit parler, pas l'homme.
Je terminerai juste par cette dernière phrase empruntée à V. Hugo qui résume bien ce qu'est la justice et ce qu'elle doit continuer à être.
« Mais reprend-on, il faut que la société se venge, que la société punisse. Ni l'un ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu. La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas « punir pour se venger » ; elle doit corriger pour améliorer »
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Commentaires
52el mehdiMercredi 15 Février 2012 à 20:12le resume
mercie pour se resume.jaime bien victor hugo cest le plus grand ecrivain romantique au monde51bouchraMardi 14 Février 2012 à 23:57le resumé
3lax hadok likaytlbo resumé en arab rir kay5arb9u bl3aks kayn limakayfhamxi ba3d mustalahat dfrançais mzn lihahada 5sa tkun enarab50soukaynaMardi 12 Juillet 2011 à 22:1649sihamMardi 14 Juin 2011 à 22:14à tous le monde
j'aime la parole de victor higo que tous le monde condamné à mort avec une différence de la méthode de morir.48swimoLundi 13 Juin 2011 à 22:46merci
lala saraa7a likaygol trauction en arabe jahjhal wila l9ito lyhot likom bhal had le site chekrouh barcha no comnt ok45khadijaMercredi 11 Mai 2011 à 19:2444ghitaMardi 10 Mai 2011 à 19:55le derniere jour d\\\\\\\'un condamne
barak lah fik resume mazyan o doc li bghaw resume en arabe rah ghir taykharb9ole derniere jour d\\\'un condamne
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barak lah fik resume mazyan o doc li bghaw resume en arabe rah ghir taykharb9o39mohamedMardi 12 Avril 2011 à 00:4238manalDimanche 6 Mars 2011 à 23:27derneur jour d'un condamné
ça fait rire.A quoi sert la traduction en arabe on est en train d'étudier le roman et l'analyser et non pas le traduire.et pour le monsieur qui fait pffffff c'est ton travail de faire le résumé en arabe et non pas la autres.chaqu'un pour soi et dieux pour tous.salam.resume en arabe
tbark llah 3likom alhadgin rah nsito risume en arabe dial had la peine de mortresume en arabe
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tbark llah 3likom alhadgin rah nsito risume en arabe dial had la peine de mort31latifaMercredi 2 Juin 2010 à 17:25le resumé
iwa finahouwa le resumé en arab pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff30meryJeudi 27 Mai 2010 à 18:0429hamoudaJeudi 27 Mai 2010 à 15:1028nadiraMardi 13 Avril 2010 à 21:2527jihanDimanche 4 Avril 2010 à 00:2026hajarVendredi 19 Mars 2010 à 20:47Sugoi!
Je suis en 2nd et franchement le sujet est super bien traité! =) Rien à dire . Ah! Bah si en faite j'ai un truc à dire XD : continuez comme ça!!! >Vle dernier jour d\'un condamné
je veux fait un journal de louvre le dernier jour d\'un condamnéle dernier jour d'un condamné
je veux fait un journal de louvre le dernier jour d'un condamné21hakmaouuiJeudi 17 Décembre 2009 à 21:3120fatineVendredi 27 Novembre 2009 à 20:1619anonimeMercredi 21 Octobre 2009 à 14:25victor hugo
C un texte hiper génial pour les fana de lecture comme moi et même pour les débutant alors un conseil: LISER LE.18meryamMercredi 15 Avril 2009 à 22:5717beboDimanche 15 Mars 2009 à 21:4416beboDimanche 15 Mars 2009 à 21:4315avrilLundi 23 Février 2009 à 13:54pour les rageux !!
arret dalila put1 pk tu te comporte de cette vulgarité , dieu ! tu dis allez paresseux cessez de copier coller les réponses alors toi tu fais koi ici dejà !! pk tu vi1 chercher ca ! vraiment en plus c toi la gamine !! , c po moi ki a ecri ca mé vrément tu m'a soulé avc tes réponses !! pourtant lui il a ecrit et il a fait un effort mais toi tu n'a qu'a ecrire des fo commentaires casse toi d'ici si ca te plait po !! n'importe koi pfffffle site tt entier
allez les parresseux cessez decopier le réponses de cesite et essyer de travailler vous meme pourtant se site est nul et ne donne pas l\\\\\\\\\\\\\\\'analyse corecte de l\\\\\\\\\\\\\\\'oeuvre on dirait ke celuui ki la fé est encore au primaire llez les con ne laisait pa un gamin vou guider .le site tt entier
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lù,cé trp cool le roman de victor hugo je lé lu environ 2 fois,cété super.^^ il raconte l'histoire d'un condamné dont on ignore le nom, le crime,et ki est condamné à la paine de mort.mé je pense qu'aucun etre humain ne merite d'etre puni ainsi,kelke soit le crime k'il a commis.bon je vous laisse terminer l'histoire...^^bon courage.8mohamedMercredi 7 Mai 2008 à 18:067rawyaMercredi 16 Avril 2008 à 15:10lien vers blog
un blog qui intéressera ceux qui comme moi sont des passionnés de ce texte : http://lecondamne.canalblog.com/lien vers blog
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je veux fais un journal de sujet le dernier jour d`un condamne mais merci pour cet sujet3naouarVendredi 4 Avril 2008 à 13:40le dernier jour d`un condamne
je veux fais un journal de sujet le dernier jour d`un condamne2ben maati hajarMercredi 20 Février 2008 à 22:55un sacré Monsieur
Et oui, c'est un sacré Monsieur que Victor ! Et c'est, je crois, le premier roman écrit à la première personne. Une innovation ! Bonne lecture, nico.
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kanchuf beli kol wahid hna kakhésu ye7tarem ra2y dial akhurr kayn li bghaha b arabe 7it 3ando chi moxkila o li kifham francais mzn lah izidoo