• La "peste "ou le "choléra"?

    Ségolène/Sarkozy, : le duel tant attendu aura donc bien lieu. J'avais prédit un taux de participation de l'ordre de 82% n'osant rêver davantage. je m'étais trompé de peu.

    Jamais autant sondages n'auront été critiqués, et jamais autant sondages n'auront été si "vrais". Nous voilà amené à choisir entre un projet socialiste et un projet libéral. Le bipartisme a eu peur, il aura réussi à vaincre. Néanmoins, qu'on ne s'y trompe pas. Parti de rien, ou de si peu, F. Bayrou a su fédéré autour de lui un nouveau courant, une nouvelle façon de faire et de voir le monde politique. Un Centre est né ce soir en France. C'est peut-être là la véritable victoire historique du 22 avril 2007.

    Mais pour l'instant il va nous falloir choisir, entre deux projets de société, entre deux visions antagonistes des rapports sociaux et économiques. Encore que, loin d'avoir un effet réel et positif sur la vie économique du pays, nos deux prétendants à l'investiture sacrée s'en remettent aux seules valeurs, ces idoles contemporaines à forte charge symbolique.

    Certains parlent d'un choix cornélien, d'uin choix impossible. Entre la peste et le choléra, comment choisir?  De peste, n'exagérons rien, elle n'est pas suffisamment contagieuse pour se répandre à l'ensemble de la population française. De choléra, sachons ironiser et prétendre qu'il s'agit davantage de "colérique" au tempérament versatile et étrangement inquiétant.

    Au premeir tour, nous choisissons, au second nous éliminons. Et bien éliminons! Et d'un mal n'en faisons pas un pire. Je préfère encore la douce incertitude des idées à la tyrannie de la conviction.


  • Commentaires

    2
    Mercredi 8 Août 2007 à 09:37
    un projet de société socialiste
    Je n'avais pas remarqué qu'il y avait un projet de société socialiste...
    1
    Philclab
    Mardi 24 Avril 2007 à 20:54
    Bonjour!
    Tu sais, j'aime bien ton style intellectuel, une sagesse qui doute, qui tâte à genoux pour ne pas trébucher, quand certains autres se pressent et se blessent. J'ai entrepris un BAC (BTS, au Quebec) en philosophie, et malgré que j'ai abordé Socrate par des écrits qu'il n'ait jamais approuvé, je dois te dire que ta devise et ton sous-titre de blog m'ont fait sourciller. Parce que, tu vois, depuis plusieurs années je me surprends à revenir maintes fois sur cette problématique, à savoir jusqu'à quel point le doute est justifié, jusqu'à peut-il aller sans être assimilé par la peur et l'inertie. L'héritage lointain de nos ancêtres latins a depuis bien longtemps surélevé la pensée au-delà de l'acte. Prônant l'intellectualisme radical et ouvert, ils nous ont probablement fait oublié que l'action physique humaine demeure la plus importante source de changement pour notre monde, indépendamment de notre pensée. Car la question n'est plus de savoir si l'on est cartésien ou empiriste, ou si l'action vient avant ou après la pensée, l'enjeu le plus important est celui de comprendre notre pensée en tant qu'ambiguïté, au même titre que celle de Bohr, si je me souviens bien, dans la mécanique quantique. En sachant cela, il est clair que notre doute est à l'image de ce qui est inconnu, il nous permet de cogiter sur ce qu'il en serait hypothétiquement, si notre pensée individuelle est restreinte devait y répondre, même sans qu'il ne faille perdre en tête que la vérité n'est jamais concrète. Problème ethymologique de la vérité ou problème identitaire du philosophe, il faut d'abord sortir de l'abstraction philosophique et assumer ses erreurs, voire même leur apporter un sens important, utile. Par exemple, aujourd'hui, nous avons fait un bond immense dans la connaissance médicale. Si autrefois, un docteur pratiquait la saignée en croyant guérir qui que ce soit, en voyageant dans le temps jusqu'à aujourd'hui, ce médecin se trouverait maintenant stupide et ignorant en comparant notre connaissance médicale à la sienne. De même, nous pouvons nous comparer à ce docteur d'autrefois, et nous dire que notre futur nous montrera qu'aujourd'hui nous agissons encore parfois dans l'ignorance la plus complète, en croyant simplement que nous sommes sur la bonne voie. Tout cela pour dire que, l'erreur étant partie prenante de l'évolution humaine (S'il faut le voir cela), il faut avoir l'audace et la force de croire en soi, pour faire évoluer notre monde. Et pour changer et faire évoluer notre monde, il faut mettre de côté le doute quand vient le temps de trancher et d'exprimer ce qui sera peut-être l'erreur ou la réussite de demain!
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