• La socialisation (1ere partie)

    Le concept de socialisation

     
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>Introduction

    A la base de ce concept, il y a l'idée que l'individu est un être socialisé, c'est-à-dire que son action s'engage dans un contexte social, culturel et historique particulier. L'individu est alors le produit de la société et il est important de distinguer chaque individu selon des déterminants (homme/femme ; jeunes/vieux ; riches/pauvres, etc.).

    <o:p> </o:p>

    Risques de cette conception :

    Surestimer le poids du social et des contraintes extérieures qui pèsent sur l'individu et sur ce qui le caractérise et le fait agir.

    Réduire l'individu à ses fonctions sociales (fonctionnalisme) ; à une culture donnée (culturalisme) ; à un simple produit social (holisme).

    <o:p> </o:p>Toute la difficulté de ce modèle de définition de l'individu qui attache un poids important à la socialisation est de laisser suffisamment de marge de manoeuvre aux individus par rapport aux structures sociales pour pouvoir inventer, transformer, créer de nouvelles règles, comportements, etc.
    <o:p> </o:p>

    On distingue deux grands modèles de socialisation :

    les modèles déterministes ou coercitifs
    les modèles interactifs ou dynamiques


    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>A.   Les modèles déterministes
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>I.                   La socialisation chez E. Durkheim
    <o:p> </o:p>

    Durkheim opère une distinction et une complémentarité au sein du processus de socialisation  entre processus d'intégration sociale et processus de régulation sociale.

    <o:p> </o:p>1. L'intégration sociale
    <o:p> </o:p>

    « Quand la société est fortement intégrée, elle tient les individus sous sa dépendance, considère qu'ils sont à son service, et, par conséquent, ne leur permet pas de disposer d'eux-mêmes à leur fantaisie. » (Le suicide, p. 23)

    Cette vision assez réductrice de l'intégration vue comme appropriation des individus par la société, exclusivement tournée sous la tutelle de l'instance sociale, nécessite, pour que les individus l'acceptent, de disposer d'une vision positive de leur part. Cette positivité de l'intégration est le fait que les individus peuvent partager des énergies, des forces, des idées communes, et ainsi s'entraider mutuellement, à défaut de se perdre individuellement.

    Ainsi nous dit Durkheim, « dans une société cohérente et vivace, il y a de tous à chacun et de chacun à tous un continuel échange d'idées et de sentiments et une mutuelle assistance morale, qui fait que l'individu, au lieu d'être réduit à ses seules forces, participe à l'énergie collective et vient y réconforter la sienne quand elle est à bout. » (Ibid, p. 224)

    <o:p> </o:p>

    L'intégration sociale telle qu'il la définit est donc le fait d'un groupe social, d'un ensemble social :

    -              qui possède une conscience commune, qui partage les mêmes sentiments, croyances, pratiques. (ex de la société religieuse)

    -              dont les membres sont en interaction ( ex de la société domestique)

    -              dont les membres se sentent voués à des idéaux et à des buts communs (ex de la société politique).

    <o:p> </o:p>Problème : comment survit l'intégration si la conscience commune s'effrite, si l'énergie collective n'est plus le fait de tous mais d'une minorité ? → le cas de la désinstitutionnalisation actuelle.
    <o:p> </o:p>2. la régulation sociale
    <o:p> </o:p>

    Elle tourne autour de trois éléments essentiels également même si elle est beaucoup moins clairement définie chez Durkheim. Ces trois éléments vont permettre de doter la société d'un rôle de modération. La régulation sociale a pour fonction de modérer les comportements individuels :

    -              en situant les interactions sous le joug d'une hiérarchie sociale

    -              en modérant les passions

    -              et surtout en conférant justice et légitimité à l'ordre social

    <o:p> </o:p>

    « Parce que cette réglementation [régulation sociale] est destinée à contenir les passions individuelles, il faut qu'elle émane d'un pouvoir qui domine les individus ; mais il faut également que ce pouvoir soit obéi par respect et non par crainte. » (Ibid, p. 279)

    <o:p> </o:p> Durkheim est un démocrate, contre tout despotisme qui impose le pouvoir et la légitimité par la peur. Cela ne peut pas durer. (Weber reprendra plus en détail cette idée de légitimité du pouvoir)
    <o:p> </o:p>

    La régulation sociale permet de maintenir et de contenir les aspirations individuelles, les passions et les appétits infinis de l'homme. Elle permet de passer de l'infini des passions humaines (toujours socialement déterminées car sont le résultat de la solidarité organique) au monde clos et hiérarchisé des passions sociales. Pour ce faire, elle use d'un mode de domination plus impersonnel.

    Esprit collectif en lieu et place de l'esprit individuel (sublimation/transfert des passions)

    • Ex : transformation de la volonté de puissance (pulsion de vie et de mort) en volonté de réussite et de reconnaissance sociale.

    <o:p> </o:p>

    A ce stade, on peut donc dire que la socialisation chez Durkheim est un processus d'intégration doublé d'un processus de régulation sociale à trois niveaux d'intervention, ces niveaux étant eux-mêmes déduits de la construction de l'objet social qui se découpe en trois fractions :

      - les faits de structure ou morphologie sociale (le substrat de la vie sociale : division travail, famille, groupe religieux...)

      - les faits physiologiques ou façons de faire (modalités d'actions)

      - les représentations des individus (qui dépendent elles-mêmes des valeurs, normes, idées)

    <o:p> </o:p>

    Pour résumer la socialisation selon Durkheim, on peut représenter le tableau ci-dessous :

    <o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p>

    Niveau d'intervention

    Processus de socialisation

    INTEGRATION
    REGULATION
    Morphologie sociale

    Interaction des agents

    Hiérarchie sociale

    Physiologie sociale

    Uniformisation des passions

    Modération des passions

    Représentations agents

    Buts communs

    Justice et légitimité de la hiérarchie

    <o:p> </o:p>

    La socialisation c'est la capacité qu'à la société d'intégrer ses membres à des buts communs en les mettant en interaction à laquelle s'ajoute une capacité de régulation qui vise à justifier cette intégration autour de buts et de désirs communs. Sans régulation (qui légitime et encadre l'intégration), l'intégration pâtirait d'une absence de légitimité et les passions personnelles supplanteraient les passions sociales modérées.

    <o:p> </o:p>

    • Exemple des pillages aux USA après Kristina : période de troubles sociaux, de dérèglement du système social → pillages, viols, etc. Les instincts individuels ne sont plus menacés par la collectivité, par la régulation.

    <o:p> </o:p>Question :

    On peut se poser la question de savoir si ce n'est pas le cas aujourd'hui. Avec la désinstitutionnalisation de la société, c'est l'ensemble du processus de régulation qui est remis en cause. Celui-ci perd de sa pertinence. L'idéal des buts communs s'effrite ; l'uniformisation des passions également.

    • perte de la légitimité institutionnelle/bureaucratique de la hiérarchie.

    • retour en force des passions, recherche du sens (réenchantement du monde). Passion éclatée : chacun va chercher sa propre vérité, plus d'uniformité de la passion mais un retour du paganisme.

    <o:p> </o:p>

    La société est un lieu où un idéal va se créer au travers des buts communs et du principe de justice, où se joue du symbolique dont les représentations des individus vont se nourrir afin d'uniformiser et de modérer leur passion au travers de leur multiples interactions sociales.

    La société constitue ainsi une agrégation d'individus liés par des interactions structurées autour de principes hiérarchiques établis qui vont prendre des formes sociales spécifiques (Police, Ecole, Syndicat...) pour la défense d'intérêts communs. Mais si ces institutions sont remises en cause, c'est tout le système qui chancelle.

    <o:p> </o:p>3. Les déficiences du processus de socialisation
    <o:p> </o:p>

    Parfois, la socialisation ne se passe pas correctement. Deux raisons majeures à cela, qui prennent des formes différenciées selon le type de processus qu'elles affectent et les niveaux de ces processus qui sont soit :

    -                     l'excès (trop forte intégration ou régulation)

    -                     le manque (trop faible intégration ou régulation)

    Ainsi, on peut encore une fois dresser un tableau des typologies de déficiences qui correspondent aux différents types de suicides que Durkheim mettra à jour dans son ouvrage.

    <o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p>

    Formes du processus

    de socialisation

    Déficience du processus

    excès

    défaut

    Régulation sociale

    fatalisme
    anomie

    Intégration sociale

    altruisme
    égoïsme
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p>

     

     

     

     

                    Anomie pour Durkheim : défaut de règles sociales. Les organes manquent de liaison entre eux. Rupture de la chaîne. A mis à jour ce processus dans De la division du travail social (1893), en parlant du passage à la solidarité organique et à la nécessité pour que le lien se maintienne d'établir des règles et des structures définies pour que la liaison entre les différentes sphères, les différentes spécialisations s'opèrent. L'anomie c'est le manque de lien social (règles et intégration) entre ses membres.

    <o:p> </o:p>

    • Exemple du salariat/artisanat : l'individu perd le sens de ce qu'il fait. Il n'est plus le concepteur et le vendeur de son produit. Il n'est qu'un maillon dans la chaîne de production de l'objet. Risque de manque de liaison : il faut une régulation bien orchestrée.

    <o:p> </o:p>

    Dans l'état d'anomie, l'individu souffre :

    -                     d'un défaut de contiguïté

    -                     d'un « mal de l'infini » (Le suicide, p. 304)

    Les deux sont liés : rupture des liens de la chaîne, l'individu se retrouve perdu, devant une multitude de choix offerts.

    Face à cette multitude de choix, il est en proie au doute, à l'incertitude. Le manque de régulation (règles) va conduire l'individu à ne pas savoir comment agir : Doute existentiel.

    En gagnant la liberté, l'homme perd en sécurité (théorie platonicienne des Idées et du sensible).

    <o:p> </o:p>          l'égoïsme : l'intégration sociale faisant défaut, l'individu va jouer pour lui. Il va définir lui-même ses propres règles, ses propres modalités d'action en dehors du cadre normalisé d'intégration. Cela peut conduire aux conduites déviantes (étudiées par le courant de l'Ecole de Chicago et l'interactionnisme), délinquantes. L'individu n'est plus pris en charge par la collectivité, il se retourne contre elle en la maltraitant à son tour. L'anomie sera reprise par R. K. Merton dans ce sens dans les années 30. Or, ce n'est pas le sens premier du terme qu'en avait donné Durkheim. Pour Merton, l'anomie, c'est l'absence de moyens mis à la disposition des individus pour agir selon des fins légitimes. (Ex : gagner de l'argent dans nos sociétés capitalistes. Le monde du travail leur étant difficilement accessible, mis en place d'un réseau d'économie parallèle ou souterraine, hors du cadre de la légalité). On n'est pas dans l'absence de régulation, mais dans l'absence d'intégration.
    → L'anomie est aussi le décalage qui peut exister entre les règles, normes apprises et intériorisée par l'individu au sein de son groupe d'appartenance et celles légitimes de la société. Dans ce cas, décalage et risque de déviance.
    L'individu se sent rejeté du système social : conduites marginales, déviantes, destructrices qui peuvent amener au suicide égoïste.
    <o:p> </o:p>          l'altruisme : cette fois nous sommes dans l'excès d'intégration. L'individu est totalement pris dans le collectif, à tel point qu'il ne se sent plus exister en tant qu'individualité mais simplement comme membre du groupe (exemple des corporations fermées : militaires, policiers, etc. On peut aussi regarder les groupes punks, de fans, comme des petites collectivités ou le groupe prime sur l'individu).
    Dans ces situations, l'individu n'est pas considéré comme être singulier mais avant tout comme membre du tout. Perte du sentiment d'existence, d'importance, de singularité. Il se fond dans la masse. Stratégies mises en place pour s'en défaire (ex des fans) mais difficulté au regard de l'extérieur. Ses conduites ne sont pas nécessairement réglées et confinées mais il est pris dans le collectif.
    sentiment d'inexistence, de non-importance qui peut conduire au suicide. C'est le cas des suicides chez les militaires entre autres.
    <o:p> </o:p>D'où l'importance de la distanciation dans la socialisation. Pas seulement l'intériorisation mais aussi la construction de l'identité.
    <o:p> </o:p>          le fatalisme : ici, c'est l'excès de régulation qui conduit l'individu à un défaut de socialisation. Voyant sa vie totalement réglée de l'extérieur sans pouvoir intervenir sur ses choix, ses positions, ses motivations, il va se sentir impuissant. Au contraire du manque de régulation qui peut aussi conduire à l'impuissance, au doute, mais par excès de possibilités, ici c'est le manque d'ouverture qui va conduire l'individu à des conduites anormales, voire dépressives.
    trop de règles et sentiment d'impuissance sur sa vie gérée, contrainte, trop sécurisée. C'est le cas des institutions totales (Goffman) ou des régimes dictatoriaux (liberté de pensée, de parole restreinte). Absences de liberté.
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>Conclusion
    <o:p> </o:p>On voit bien que chez Durkheim, la société prime sur l'individu. Il a peu de place pour manœuvrer. La socialisation est davantage considérée comme une éducation méthodique des règles et des codes institués par la société. L'individu a peu de prise dessus, peu de recul.
    De plus, socialisation revêt deux aspects : à la fois intégration, à la fois régulation.
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>• Ex des CHRS : importance de la régulation, càd de l'imposition de règles de vie commune, d'horaires, de contraintes, qui, si elles sont parfois pesantes, permettent aussi aux individus de se réhabituer aux poids de la contrainte sociale qui fait partie de l'intégration à la société.
    Attention : il ne faut pas pour autant que cette régulation soit trop importante, sinon l'intégration ne se fera pas. C'est ce qui correspond au niveau politique entre répression/prévention. Les deux sont nécessaires.
    <o:p> </o:p>Limites de sa théorie : la place de l'individu.
    Exemple de la mode/ de la conduite routière
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p>II.    la socialisation dans les autres courants
    <o:p> </o:p>1.les culturalistes
    <o:p> </o:p>Ce courant estime que la personnalité des individus est le pendant de la culture dans laquelle ils sont nés. R. Benedict (1887-1948), représentant de ce courant dit des individus qu'ils sont « plastiques à la forme modélisatrice de la société dans laquelle ils sont nés. »
    • qu'est-ce que ça veut dire ?
    Que l'individu naît vide de tout savoir, de toutes dispositions et que l'entièreté de ses comportements est le fruit de sa culture. Théorie déterministe qui a néanmoins eu l'avantage de rejeter l'universalisme des comportements humains, en montrant qu'ils étaient relatifs aux lieux et aux époques. Par exemple, cette théorie, reprise par nombres d'anthropologues (Malinovski) amènera à remettre en cause l'universalité de l'Œdipe, propre de la société viennoise petite-bourgeoise de Freud.
    Critique majeure : tout n'est qu'intériorisation plus ou moins consciente de processus culturels ; l'homme n'a aucune action sur le monde qui l'entoure.
    Il n'y a pas accommodation de l'homme au milieu mais simple assimilation.
    <o:p> </o:p>2.Les fonctionnalistes
    <o:p> </o:p>T. Parsons (1902-1979)
    La socialisation permet d'assurer l'intériorisation des quatre impératifs fonctionnels intégrés du système social (LIGA)
    -   la société a une fonction de stabilité normative (latence) : les choses bougent peu
    -   elle a une fonction d'intégration : ses membres doivent être liés entre eux
    -   elle a une fonction de poursuite de buts (goals) : projection
    -   elle a une fonction d'adaptation.
    <o:p> </o:p>Pour Parsons, ces 4 impératifs s'intériorisent pendant l'enfance (par les parents, l'oedipe, le jeu...) puis se confortent avec l'agrandissement de l'univers social (travail, école, amis). L'apprentissage et l'intériorisation des normes se font par la rencontre de ces différents univers sociaux.
    L'individu fonctionnaliste est un être hypersocialisé et conditionné par les univers sociaux.
    <o:p> </o:p>• exemple de la famille (reprendre cours 960)
    <o:p> </o:p>Critique de R. K. Merton.
    <o:p> </o:p>Si Parsons a raison, alors pourquoi des individus vont se référencer à un groupe social, à un univers social auquel ils n'appartiennent pas ?
    Il pose le concept de socialisation anticipatrice (ainsi il accorde une place plus grande à la liberté de l'individu).
    La socialisation anticipatrice consiste en un processus par lequel l'individu intègre les codes de conduites d'un groupe auquel il désire appartenir. C'est ce qu'on appelle le groupe de référence/appartenance.
    Cette socialisation, à distance, va lui permettre d'organiser ces conduites, comportements, autour du groupe référant afin de pouvoir se hisser à leur niveau et de s'y faire intégrer.
    <o:p> </o:p>• Trouver des exemples : adolescents (identification à des adultes ; vêtements de marque, ex aussi de Bourdieu (habitus) et les risques de l'inertie d'habitus), étudiants de classe ouvrière, etc.
    Risque : se faire repérer.
    <o:p> </o:p>Avantage : → volonté de l'individu à s'extraire de son groupe d'appartenance : accent mis sur l'aspect dynamique.
    <o:p> </o:p>Merton a mis a jour ce qu'il appelle la « frustration relative » : càd qu'à un type de situation donné, un individu se dira heureux ou pas en fonction du groupe auquel il se réfère.
    A vouloir se comparer au référent, l'individu se sent frustré. En revanche, un autre individu, dans la même situation se sentira bien s'il ne prend pas le même référent.
    → Frustration relative, car relative à ce qui est comparé ; ce qui est pris pour modèle.
    •  Exemples : vous travaillez en plein été pendant que les autres sont à la plage.
    Gp réf : les amis à la plage...→ sentiment de frustration.
    Gp réf : les amis sans job et sans vacances → plus heureux.
    <o:p> </o:p>Limites de ces courants :
    La part d'autonomie est restreinte, voire nulle. La socialisation est essentiellement une incorporation des manières d'être, d'agir et de penser d'un groupe particulier. L'action des individus est réduite.
    Ces différents courants se basent sur l'idée que la socialisation est avant tout une forme d'intégration sociale et culturelle qui repose sur un conditionnement inconscient. Or, s'il est inconscient, l'individu ne peut agir dessus.
    <o:p> </o:p>3. théorie de l'habitus
    <o:p> </o:p>Terme utilisée la première fois par Durkheim dans L'évolution pédagogique en France (1904-1905) et défini comme « disposition générale de l'esprit et de la volonté qui font voir les choses sous un certain angle. »
    Pour lui, l'habitus est une sorte de conditionnement inconscient irréversible qui fera voir les choses de telles ou telles manières.
    Il « oriente l'individu dans un sens défini pour toute sa vie »
    Pensée déterministe.
    Mais le terme sera plus connu sous Bourdieu, dans lequel le terme renvoie davantage à l'idée de trajectoire sociale.
    La socialisation chez Bourdieu correspond à l'incorporation d'habitus, qui diffèrent selon la classe sociale.
    → Cf cours 860
    <o:p> </o:p>Là encore, l'individu a peu de marge de manœuvre, même s'il est apte à donner du sens à ses pratiques, celles-ci sont fortement conditionnées par son habitus.
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :