• vox populi vox sarkozy

    "Si l'utopie est désaliénante dans les rêves, elle devient répressive dans les pratiques"

     


    A l'heure du pessimisme et de la morosité ambiante au sein de la société française (du moins est-ce le discours des nouveaux idéologues modernes, aussi appelés "déclinologues"), l'investiture dithyrambique de M. Sarkozy doit nous amener à nous interroger ur les raisons d'un sacre, voire d'un sacrement. 3,5 millions d'euros de dépensé dans les caisses de l'UMP pour servir les rêves de grandeur et de démesure de son leader aujourd'hui incontesté (et pourtant si contestable!).


    M. Sarkozy séduit. il ne laisse personne indifférent. il passionne les foules, par la vénération que certans lui portent ou bien même par la potentielle dangerosité que les autres suspectent. mais dans les deux cas, nous sommes bien dans le passionnel, dans un relation basée sur de l'irrationnel. plus qu'un programme, c'est un homme qui s'est vu investir. c'est un leader charismatisqu (au sens où Max Weber l'entend). qu'il surfe sur des positions ultra-libérales, extrémistes ou socialistes afin de recueillirle maximum de suffrages n'est pas un problème pour lui.


    les politiques se font élire sur un programme, sur des faits, sur des actions certes, mais un président se fait aussi et put-être avant tout élire sur un charisme, sur une personnalité. et M. sarozy plus que quiconque peut-être (plus que Mme Royal cetainement) en joue abusivement. ceux qui le vénèrent idolâtrent l'homme ; ceux qui le détestent exècre le personnage, voient en lui un "dictateur refoulé". on est bien dans un lien purement passionnel, où la dimension subjectie l'emporte sur le reste.


    mais le danger est bien là : a trop se concentrer sur le personnage (d'ailleurs, le terme de personnage s'accommode bien aux politiques en général puisque étymologiquement, il signifie le "masque"), on en oublie les faits. a trop admirer l'apparat, on n'en est aveuglé. Or, au royaume des aveugles, on sait qui sont les rois...


    essayons de prendre un peu de distances face au personnage et à la fascination qu'il suscite pour s'intéresser aux discours attardons nous aujourd'hui sur un sujet phare de son programme :


    - M. Sarkozy prône la discrimination positive. le débat est ouvert sur le sujet mais néanmoins, et cela n'engage que moi, je pense que le concept porte en lui ses propres "fleurs du mal". je sais que le temps est à l'oxymore, à la débauche des slogans/concepts d'inclusion d'opposés, il n'en reste pas moins que la pertinence de la chose m'échappe. qu'est ce qu'une discrimination positive? est-ce favorisé les minorités ethniques afin qu'elles bénéficient d'un traitement social, politique et économique équitable par rapport aux autres? mais cela rnvoie à la définition de la catégorie ethnique. qu'est-cequ'une catégorie ethnique? il n'y a malheureusement pas de réponse qui sonneraient comme un constat d'évidence. une ethie, c'est une communauté d'échanges, de partages liée autour d'un langage commun, de pratiques culturelles communes, d'identité socio-culturelle similaire, d'une origine géographique, historique commune. mais on peut aussi aller plus loin dans la définition et considérer comme ethnie tout groupe social qui se revendiquerait d'une identité singulière avant toute ientité républicaine. or, la France est un pays républicain, où la première des identités est l'identité de citoyen français, attaché aux valeurs répulicaines. certes, l'idéal théorique est souvent éloigné de la réalité pratique. mais alors, il faudrait catégoriser à ce titre les bretons, les alsaciens, les corses, les marseillais, parisiens, etc. comme des catégories ethniques à part entières. et pourquoi aussi les homosexuels, puis les handicapés, les jufs, les musulmans, etc. on voit bien quels sont les dangers potentiels d'une telle catégorisation.


    la discrimination positive (et avec elle la catégorie ethnique)est un concept qui part peut-être d'une intention généreuse mais qui pote un risque inhérent qui peut s'avérer dangereux : c'est qu'elle amène à créer ce qu'elle veut dénoncer. pour cela, traversons l'océan et observons les effets de l'"affirmative action" comme on l'appelle outre-atlantique. certes, les minorités noires accèdent aux études supérieures, certes certains ont des postes importants même au sein du gouvernement, mais les ghettos perdurent, le communautarisme demeure : en californie, hispaniques, noirs et blancs ont leur porpre plage attribuée selon des critères ethnico-raciaux. de la même manière, les "gated communities" (l'équivalent en plus gigantesque de nos résidences pour classes moyennes avec piscine et court de tennis internes) aux EU sont des ensembles d'habitations dans lesquelles l'homogénéité sociale, culturelle, économique et ethnico-religieuse est prégnante. de vastes ensembles de propriété privée où vivent "entre-soi" des middle class, blanches, de préférence catholique, dont les enfants vont dans les mêmes écoles et pratiquent les mêmes activités. et à côté de cela les ghettos s'étendent toujours.


    prôner la discrimination positive afin de favoriser les minorités pore également un autre effet pervers venant renforcer le communautarisme : la non-reconnaissance des compétences. en effet, si demain un noir, un magrhébin, un cambodgien, etc. obtient le droit d'entrée à une grande école, ou un poste bien placé, la discrimination positive risque de se retourner contre lui : combien hurleront au scandale, se pensant lésé (à tort ou à raison, là n'est pas la question)? combien seront-ils à penser que si les minorités accèdent aux responsabilités aux grandes écoles, etc. ce n'est pas pour leurs compétences et aptitudes intellectuelles mais simplement du fait d'une politique de dsicrmination positive. voilà l'effet pervers de la chose : réussir à dresser les individus les uns contre les autres et ce faisant, renforcer ce qu'on chercher à éviter: le communautarisme et la montée des extrémismes.


    en fait, deux visions s'opposent dans ce schéma : ceux qui voient dans la discrimination positive un moteur du changement et la petite hiquenaude nécessaire pour faire accéder certaines catégories à une égalité républicaine face à l'emploi, le logement, l'école, etc. ce faisant, une politique efficace serait donc une politique qui serait amener à disparaître, puisqu'elle aurait permis à la société et à la conscience collective d'avancer dans la voie d'une plus grande et plus équitable reconnaissance des minorités, réduisant ainsi les risques de communautarisation.


    les autres, qui voient dans la discrimination positive une source de danger pour le vivre-ensemble républicain (qui me direz-vous est déjà bien menacé), y décelant des effets pevers importants dont on ne mesure pas nécessairement l'ampleur (malgré les exemples anglo-saxons édifiants). plutôt qu'y voir un moteur d'une reconnaissance plus grande, ils y voient le moteur d'un renforcement du communautarisme. plutôt que favoriser l'égalité elle risque de développer le mécontentement et la frustration de ceux qui se jugeront lésés au profit des individus aidés par cette politique de discrimination positive.


    alors, certes, on peut avoir une vision optimiste des choses, dans un monde merveilleux et idyllique où les hommes seraient amener à partager et à échanger davantage ensemble. mais on peut aussi avoir une vision plus pessimiste, en se disant que la peur de l'altérité est une composante de la nature humaine, qu'il faut par tous les moyens la combattre, montrer à quel point elle est infondé lorsqu'elle porte sur des critères de distinctions raciales (qui ne sont rien d'autres que des critères purement idéologiques), mais qu'elle est en soi inhérente à la condition humaine, qu'elle porte cette part d'"inquiétante étrangeté" freudienne, à la fois si proche et si éloignée, si voisine et si méconnue. on n'impose rarement le vivre-ensemble : on peut le promouvoir, on peut s'en féliciter, mais il est très difficile de vouloir le créer artificiellement. à l'heure où l'on dresse des murs autour de nos frontières (Etats-Unis ; Europe) où l'on élève la hauteur de nos haies pour se séparer de nos voisins, où l'on boucle à double, voire triple tours nos portés d'entrée, il est utopique de penser qu'une politique de discrimination positive porte en elle les fruits d'u mieux vivre ensemble. elle en a peut-être les apparats, mais le fruit porte déjà son ver...


    à bientôt.


     


     


  • Commentaires

    2
    Mardi 6 Février 2007 à 00:49
    un peu d'aurtografe
    Que de fautes... Cher Thierry, il est difficile te lire tellement tu nous truffes ton texte de petites fautes de frappe. Et oui, la discrimination positive laisse de grands doutes. Aux Etats-Unis, où elle a été appliquée puis arrêtée, la situation est revenue à l'état précédent. Le tissu social n'a donc pas été profondément modifié. Et puis, toujours aux US, l'espérance de vie des noirs diminue !!! Dans le pays le plus riche du monde !!! Il faut faire attention quand on veut copier les voisins... Et la discrimination positive n'est pas la seule copie américaine du candidat Sarkozy... A+, nico.
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    1
    Mardi 16 Janvier 2007 à 10:30
    Alors d'abord Bienvenu
    ou Bienvenue à la Vox populi, ensuite, bravo, je suis en parfait accord avec les dangers énoncés. (ce qui est dommage dans l'argumentation, c'est qu'il y quelques fautes de frappe). Vivement la suite.
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