• Société

    Pour les uns (holisme, structuralisme), elle s'assimile à une entité concrète, objective qui agit sur l'ensemble des individus qui la compose, sous forme de contraintes et d'obligations (normes, lois, etc.) qui vont orienter plus ou moins consciemment les actions individuelles. Selon cette conception, la société a une nature propre qui est supérieure à la simple somme des individus qui la compose.

    Pour les autres (interactionnisme, sociologie du sujet, individualisme), la société n'est qu'une construction théorique qui n'a pas d'existence réelle hors des individus qui la composent, la vivent et la ressentent. En fait de société, ils considèrent les parties qui composent cette société (individus) comme supérieures au tout (société) à l'inverse du courant précédent. Il n'y a pas de société à proprement parler, mais des formes de socialisation, des interactions interindividuelles qui par leur répétition et leur multiplication, donne l'illusion d'une entité détachée des parties qui la font.

    Pour résumer, soit il y a extériorité et supériorité de la société sur les individus (on pourrait presque aller jusqu'à parler de transcendance), soit il y a immanence des hommes au monde et primauté accordée aux relations sociales, donc aux individus sur la société. Dans ce cas, c'est l'individu et sa capacité d'action et de pensée sur le monde qui prime.

    Au travers de ces deux conceptions, ce sont deux paradigmes qui se confrontent : pour résumer très brièvement (au risque d'être un peu caricatural), l'un est plus "socialiste" (et déterministe) qui reconnaît l'influence de l'environnement extérieur sur les choix individuels ; le second d'obédience plus "libérale" (et individualiste) qui place l'individu et sa capacité d'autonomie et de choix avant l'environnement extérieur.