• Duesenberry, de manière (un peu) ironique, définissait la différence entre la sociologie et l'économie comme suit : l'économie est la science qui enseigne comment les individus font des choix ; la sociologie est la science qui enseigne comment les individus n'ont aucun choix à faire. Sans doute un peu schématique, mais révélateur de la manière de penser et de faire la sociologie jusque dans les années 80.

    On pourrait brièvement présenter la sociologie comme une tentative sans doute utopique de compréhension de l'âme collective, au-delà des simples comportements pulsionnels de l'âme individuelle. Autrement dit, essayer de comprendre et d'expliquer comment agissent et s'organisent les hommes en société. La sociologie repose sur l'idée, qu'au-delà de l'inconscient individuel, il existe un inconscient collectif qui oriente et interfère sur les conduites individuelles. Etre sociologue, c'est en définitive reconnaître et faire sienne l'idée selon laquelle nous n'agissons jamais seuls, et nous ne sommes jamais vraiment libres. Un vrai sport de combat en perspective!

    Depuis quelques années maintenant, on s'accorde à dépasser cette approche holistique du social qui réduit l'individu à un simple réceptacle de conditionnements qui le dépassent. désormais, l'individu est un acteur social à part entière, un sujet capable de réflexivité : il peut déjouer les pièges de sa destinée sociale. ses actions individuelles ne sont plus déterminées par sa situation dans l'espace social (classe, statut, position, champ, capital, habitus), mais il dispose de ressources propres lui permettant d'envisager de multiples façons d'agir, sans pouvoir les réduire à sa position sociale. Son parcours individuel interfère davantage que sa situation de classe.

    Ainsi, si la sociologie était l'étude des actions non-logiques (V. Pareto), i.e. du non-choix, elle est de plus en plus l'étude du foisonnement des choix, dont l'économie ne serait qu'un type de choix (le plus dominant a priori) parmi d'autres. pour paraphraser Duesenberry, on pourrait alors dire que l'économie est la science qui enseigne comment les individus n'ont qu'un type de choix à faire ; la sociologie est la science qui enseigne comment les individus ont beaucoup de choix à faire.

     


  • Pour les uns (holisme, structuralisme), elle s'assimile à une entité concrète, objective qui agit sur l'ensemble des individus qui la compose, sous forme de contraintes et d'obligations (normes, lois, etc.) qui vont orienter plus ou moins consciemment les actions individuelles. Selon cette conception, la société a une nature propre qui est supérieure à la simple somme des individus qui la compose.

    Pour les autres (interactionnisme, sociologie du sujet, individualisme), la société n'est qu'une construction théorique qui n'a pas d'existence réelle hors des individus qui la composent, la vivent et la ressentent. En fait de société, ils considèrent les parties qui composent cette société (individus) comme supérieures au tout (société) à l'inverse du courant précédent. Il n'y a pas de société à proprement parler, mais des formes de socialisation, des interactions interindividuelles qui par leur répétition et leur multiplication, donne l'illusion d'une entité détachée des parties qui la font.

    Pour résumer, soit il y a extériorité et supériorité de la société sur les individus (on pourrait presque aller jusqu'à parler de transcendance), soit il y a immanence des hommes au monde et primauté accordée aux relations sociales, donc aux individus sur la société. Dans ce cas, c'est l'individu et sa capacité d'action et de pensée sur le monde qui prime.

    Au travers de ces deux conceptions, ce sont deux paradigmes qui se confrontent : pour résumer très brièvement (au risque d'être un peu caricatural), l'un est plus "socialiste" (et déterministe) qui reconnaît l'influence de l'environnement extérieur sur les choix individuels ; le second d'obédience plus "libérale" (et individualiste) qui place l'individu et sa capacité d'autonomie et de choix avant l'environnement extérieur.

     


  • La sociologie économique correspond à l'étude sous l'angle sociologique de l'activité économique. Plus précisément, la sociologie économique a pour but de remettre en question le postulat théorique de l'économie orthodoxe selon lequel le marché est un lieu totalement abstrait de la réalité sociale où des offreurs atomisés rencontreraient des vendeurs également atomisés, qui conséquemment, agissant pour leur intérêts personnels, agiraient pour le bien de la collectivité.

    d'une part, ce marché n'existe tout simplement pas : tout marché est le produit d'une construction sociale par les acteurs "jouant" sur ce marché ;

    d'autre part, les individus sont toujours insérés dans un tissu relationnel (réseau social) et n'agissent jamais isolément.

    Enfin, une action rationnelle n'est pas nécessairement une action qui sert les intérêts de la collectivité (asymétrie d'info, etc.)

    Méthodologiquement, la sociologie économique est une science positive, adoptant une démarche heuristique, basée sur l'empirisme, l'expérimentation. c'est à partir de la réalité observée qu'elle établit ses modèles théoriques. à l'inverse d'une économie formelle, qui procède par simplification outrancière (parfois nécessaire néanmoins) du réel, afin de faciliter une formalisation mathématique qui ne s'applique presque jamais au réel. l'une tente de décrire le réel économique ; l'autre crée un effet de réel.

    approche réticulaire des relations marchandes, construction sociale des marchés,  performativité de la pensée économique, dimension éminemment sociale et historique de la théorie de l'homo economicus, la sociologie économique investit le terrain de jeu des économistes, avec leurs propres armes : celle de la rationalité de l'acteur.

     


  • Dans cet article1Bourdieu s'intéresse à la constitution du comportement économique capitaliste. Loin d'en faire un fait de nature, comme Smith le pensait, le comportement économique est le produit d'un long travail de socialisation et d'incorporation de manières de penser et d'agir dans le monde. En un mot, il est le produit d'un habitus particulier aux sociétés capitalistes, produit d'une construction sociale historiquement datée.

    Pour le démontrer, Bourdieu part de son vécu alors qu'il enseignait en Algérie au début des années 60. il y rencontre un mode de relation économique qui lui est étranger et dont certains comportements l'interrogent. De ce constat, il en tire une étude et une conclusion, suivant laquelle la Kabylie représente un modèle particulier de processus historique à l'œuvre. Baignée dans un système pré-capitaliste encore marquée, elle est en proie à un phénomène d' « accélération historique » de son économie sous colonisation. Ainsi, elle présente un cas d'étude de passager d'un mode économique à l'autre, et en conséquence un passage dans les modes de pensée et les pratiques économiques.

    Il en déduit que l'accès aux conduites économiques élémentaires (salarisation, épargne, crédit, etc.) ne va pas de soi et donc que l'agent rationnel de la théorie standard est un produit des conditions historiques, nullement un comportement naturel. La théorie de l'action rationnelle est donc un cas particulier, historiquement daté, d'habitus économique. Cet agent rationnel présenté par la théorie de l'action rationnelle est une disposition particulière, historique, dont la genèse est sociale.

     Pour appuyer son raisonnement, Bourdieu présente quelques formes de relations économiques propres aux sociétés pré-capitalistes rencontrées en Kabylie, éloignées de nos modes de raisonnements économiques occidentaux.

    • les conduites économiques ne sont pas autonomisées, ni constituées comme telles. Elles n'existent pas en dehors du social : elles sont encastrées dans les relations sociales, les traditions, les coutumes. Bref, le champ économique n'est pas disjoint du champ social.

    • Les échanges procèdent en partie de la logique du don maussien. Il n'y a pas de séparation tranchée entre activité marchande monétarisée et activité non marchande. Ainsi, les échanges de nourriture entre parents et voisins sont fréquents lorsqu'il y a un excédent de production agricole. Cette distribution d'excédent répond à une forme de rationalité sociale, celle de l'honneur. Plus les liens sont forts entre les membres, plus on est dans un type d'échange non-marchand.

    • En revanche, l'échange marchand est utilisé dans les relations plus impersonnelles, moins directes, où les liens sont plus faibles entre les membres.

    • Le rapport purement économique est conçu comme un rapport de guerre, il n'a lieu qu'entre étranger. C'est le cas des marchés dans les grandes villes, où les liens sont impersonnels et où prévaut l'échange marchand.

    • Dans les cas où les biens sont difficilement qualifiables, faute d'informations précises, on s'en remet souvent aux liens personnels, en portant son choix sur le vendeur. Ce n'est pas l'objet que l'on achète, mais la confiance du vendeur que l'on rétribue. Le but est de réduire l'incertitude qui règne sur le marché atomistique.

      Par la suite, la socioéconomie démontrera l'importance des relations directes et personnelles dans la médiation marchande (Granovetter et Forsé pour l'emploi, DiMaggio pour les ventes de voitures, Karpik pour les biens singuliers).

     À travers ces observations, Bourdieu en vient à dire que :

     « la logique du marché, c'est-à-dire de la guerre, n'est jamais vraiment acceptée et reconnue en tant que telle et ceux qui s'en accommodent, maquignon, collecteurs des droits du marchés ou usurier, sont voués au mépris2. »

     Ce qui pour nous paraît naturel ne va pas nécessairement de soi : ainsi du prêteur qui se sent l'obligé de l'emprunteur, car c'est lui qui fait vivre la bête ; ainsi de la philosophie du travail qui n'est pas fondée sur l'équivalence du travail et de sa rémunération en argent ; ainsi encore de la nécessité d'avoir la monnaie exacte pour l'épicier, rendre la monnaie n'étant en rien un fait de nature, etc.

    De même, le travail est avant tout une activité, entendue comme occupation sociale socialement reconnue, indépendamment de toute sanction matérielle. Ainsi, la notion de « chômage », de « métier » n'a pas de sens concret, et sont des concepts vides.

     Ces quelques éléments apportent la preuve empirique à Bourdieu de la nature artificiellement constituée de la théorie de l'agent économique rationnel, produit d'un travail d'inculcation collective sur les consciences individuelles dès le plus jeune âge, tenant pour allant de soi, une réalité socialement constituée.

     « L'ensemble des dispositions de l'agent économique qui fondent l'illusion de l'universalité anhistorique des catégories et des concepts utilisés par cette science sociale est en fait le produit d'une longue histoire collective, et doit être acquis au cours de l'histoire individuelle, dans et par un travail de conversion qui ne peut réussir que sous certaines conditions.3 »

     Ainsi, des catégories comme le crédit, l'épargne, le travail salarié, le chômage, le prêt à intérêt, l'investissement, sont des concepts historiquement datés, produits d'un acquis social. Mais alors quelles sont donc ces conditions indispensables au développement de l'idéologie de l'agent économique rationnel, détaché du social?

     Bourdieu y voit plusieurs conditions qui s'entremêlent et se cumulent :

    • un certain niveau de confort économique, assuré par des revenus réguliers et un emploi stable sont les fondements qui rendent possibles la diffusion de la pensée économique rationnelle. En effet, la sécurité permet le calcul, comme prise sur l'avenir. Les individus peuvent se projeter, raisonner sur un mode nouveau, plus individualisé et plus rationnel. Cet « esprit de calcul » comme il le nomme s'oppose au principe de « bonne foi », c'est-à-dire de confiance dominant dans les sociétés précapitalistes. Dans les relations d'échange en économie précapitalistes, des logiques éthiques se mêlent aux logiques stratégiques du calcul : logique de l'honneur, du dévouement, de la dette, de la reconnaissance.

    • S'y ajoute un principe de performativité qui conduit les individus à se comporter et à penser conformément au modèle idéologique véhiculé qu'ils incorporent.

     Ainsi, l'habitus économique des sociétés capitalistes, issu d'une forme de sécurité matérielle minimum, repose sur le principe du calcul et la projection et se maintient en l'état par performativité, conduisant à réduire la propension au calcul et à la rationalité économique à des faits de nature, alors qu'en réalité ce sont des dispositions sociales et économiques historiques qui ont permis de rendre possible ce type de régime. On est dans une approche marxiste, où les conditions socio-économiques déterminent les conduites et les rapports sociaux humains qui en découlent.

    1P. Bourdieu, « La fabrique de l'habitus économique, in ARSS, n° 150, pp. 79-90

    2P. Bourdieu, Ibid, p. 81.

    3Ibid, p. 83.


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  • L'argent, pour Simmel est le support de l'individualisme, car il libère l'individu des chaînes de la dépendance au groupe, laissant chacun libre d'échanger à sa guise. poussé à son terme, cette approche envisage le risque que la monnaie conduise ainsi au pur utilitarisme égoîste. mais l'argent est aussi bien plus que cela : il est d'abord et avant tout convention, accord, norme sociale. De ce fait, il est un agent de socialisation en même temps qu'il est un facteur d'individualisation.

     

    En effet, l'individualisme subordonne la totalité sociale à son intérêt personnel, selon L. Dumont1. Les normes, les institutions sociales, ne valent alors qu'au prorata de ce qu'elles permettent de satisfaire l'individu. Elles sont des simples constructions interpersonnelles, au service des intérêts individuels, qu'ils remettent en question dès qu'elles n'assurent plus sa satisfaction. Cette approche fonctionnaliste et utilitariste des règles sociales et des institutions est en partie celle reprise par la nouvelle économie institutionnelle de Hirschman. En outre, elles font des institutions des médiations temporaires au service des intérêts personnels.

    Pourtant, pour qu'une norme fonctionne, il faut qu'elle soit légitime, c'est-à-dire reconnue et acceptée par le groupe. Cela nécessite un consensus généralisé suprapersonnel. Comme le souligne M. Douglas2, la légitimité des institutions repose sur des formes de justification plus radicales que le simple calcul de sa performance.

    Ainsi, les normes doivent être au-dessus des intérêts directs et calculateurs des individus, mais en lien avec une conformité supposée universelle et idéale, faisant de l'adhésion aux règles une forme d'adhésion inconditionnelle (Douglas, Elster).

     

    Ainsi, l'argent, simple instrument fonctionnel visant à faciliter l'échange, est une vision réductionniste. L'argent est plus que cela. Pour être accepté, il doit être légitime. Pour être légitime, il doit faire sens, c'est-à-dire être significativement doté d'un sens identique par tous les membres du groupe qui l'échange. Il doit donc faire consensus.

    La théorie classique considère la monnaie comme un simple instrument de l'échange marchand, successif au troc, qui imposait la double coïncidence des besoins. Mais cette approche est limitée. En effet, elle suppose que les échangistes acceptent communément d'échanger de l'argent à la place des objets. Mais pourquoi le font-ils? Parce qu'ils savent qu'ils pourront la réutiliser plus tard, donc l'échanger à nouveau, c'est-à-dire parce qu'ils ont la certitude qu'elle sera acceptée. Autrement dit, à la question pourquoi l'argent est acceptée, la réponse est : « la monnaie est acceptée parce qu'elle est acceptée ».

    La théorie sociologique de la monnaie initiée par Simmel dépasse cette circularité tautologique pour ancrer la monnaie dans un cadre relationnel plus large. La confiance dans sa capacité d'échange doit nécessairement dépasser le cadre des relations interpersonnelles. Il y faut ce que Simmel appelle un « supplément de foi supra-théorique3 ». « Sans la confiance, la circulation monétaire s'effondrerait 4» ajoute t-il.

    C'est donc le rapport social entretenu à l'argent, plus que sa nature (pièce, métal, argent, billet, carte bleue) qui importe. Ce qui compte, c'est l'intensité des rapports de confiance qui entoure le rapport à l'argent.

    Or, si l'essentiel de la valeur de la monnaie réside dans les rapports sociaux de confiance qu'elle suppose, les conditions économiques réelles n'auront pas nécessairement d'incidence directe et immédiate sur sa circulation. Support d'une foi, d'une croyance, la monnaie est en partie déconnectée des fluctuations économiques objectives et des situations individuelles. L'argent devient comme un être autonome, détaché de la réalité qui le façonne, à savoir l'échange interindividuel. Ainsi, « l'argent s'extériorise comme unité objective du groupe, détachée des fluctuations individuelles » nous dit A. Orléan5. Ce que Simmel de façon plus métaphorique explique comme cela : « c'est l'immortalité du roi, située au-delà de sa personnalité contingente.6 »

     

    Ainsi, l'argent pour Simmel est symptomatique de la dualité de l'individu. Produit de ses interactions, elle devient un être autonome, ayant son propre rythme, sa propre vie, affectant en retour les individus. L'argent est un tiers, un médiateur des rapports entre les hommes et les objets. Elle est un « phénomène sociologique », au sens où elle affecte le groupe social, en tant que pure médiation sociale reposant sur la cohésion du groupe.

    A l'immédiateté des rapports interpersonnels, l'argent répond par un détachement des rapports immédiats pour devenir un forme suprapersonnelle des relations interindividuelles, visant à l'objectivité et à l'autonomisation. Ce faisant, elle s'institutionnalise, s'autonomise des hommes et confère une objectivité à la valeur qu'elle est censée représentée.

    La valeur s'objective dans la monnaie : le support devient l'objet lui-même.

     

    Mais pour que l'argent fonctionne comme tierce personne, il faut qu'il soit reconnu par les échangistes. Pour cela, il faut qu'il soit légitime, digne de confiance. Ainsi, autonomisé du groupe, il nécessite l'accord préalable et continu du groupe. L'argent est donc le produit de la communauté, il représente la communauté entière qu'il contribue à symboliser par la confiance qu'il instaure entre les échangistes. L'argent est donc pour Simmel une « assignation sur la société7. » la signature de l'émetteur (société) tient lieu d'acceptation. Ce faisant, la possession d'argent est une possession de droit sur la société, c'est-à-dire sur les marchandises de n'importe quel producteur de la sphère économique considéré. L'argent est donc bien un produit et un révélateur de la vigueur des relations constitutives de la communauté.

     

    Conclusion

    Le marché est pourtant un espace atomistique, froid, impersonnel, désocialisé, selon la théorie classique. Il est aussi le lieu même de l'expression de l'individualisme. Ainsi, selon Weber, «  la communauté de marché, en tant que telle, est le plus impersonnel des rapports de la vie pratique dans lesquels les hommes peuvent se trouver ; [...] le marché est en opposition complète avec toutes les autres communalisations, qui présupposent toujours une fraternisation personnelle8. »

    Or, la théorie socioéconomique a démontré que le marché est loin d'être une sphère aussi dépersonnalisée que cela, mais qu'au contraire, à mesure où l'information sur la marchandise est incertaine, les relations personnalisées tendent à neutraliser l'imperfection initiale. En outre, derrière l'impersonnalisation partielle du marché et l'individualisme qu'il promeut, les échanges d'argent se font toujours, in extenso dans le cadre d'une concorde généralisée autour de la confiance commune socialement accordée à la monnaie.

    Après tout, la monnaie n'est jamais qu'un bout de papier qui ne vaut que ce que tout le monde lui accorde comme valeur : c'est une institution sociale qui repose exclusivement sur la confiance.

    1L. Dumont, Essai sur l'individualisme, Paris, Seuil, 2006.

    2M. Douglas, Ainsi pensent les institutions, Paris, Usher, 1989.

    3G. Simmel, La philosophie de l'argent, Paris, Puf, 1987, p. 197.

    4Ibid, p. 197.

    5A. Orléan, « La monnaie comme lien social », in Genèses, juin 1992, n°8, p. 95.

    6Simmel, op. cit., p. 108

    7Ibid, p. 195.

    8M. Weber, Economie et société, Paris, Plon, 1971, p. 634.


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