• Le choc des civilisations n'aura pas lieu

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    </o:p><?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>

    Dans cet ouvrage[1], les auteurs défendent la thèse selon laquelle loin d'assister à un clivage civilisationnel fréquemment théorisé[2] entre Orient et Occident, entre « monde musulman » et « monde sécularisé », nous devrions davantage parler d'un « rendez-vous » des civilisations. En effet, en bons historiens et démographes, les auteurs donnent à voir quelques unes des grandes lois de l'histoire humaine dont la démographie dresse les contours assez nettement.

    Partout dans le monde, les pays sont entrés en phase de transition démographique, certains comme les pays occidentaux l'ont déjà achevés. Mais ce que les auteurs relèvent, c'est la persistance des crises (sociales, culturelles mais surtout idéologiques et politiques) qui ont secoué tous les pays durant leur phase de transition, indépendamment des systèmes religieux en place.

    Ce qui se passe dans les pays musulmans à l'heure actuelle (certains d'entre eux seulement, d'autres ayant achevés leur transition), ce sont justement les « symptômes classiques d'une désorientation propre aux périodes de crise.[3] » A l'appui de leur propos, ils reviennent sur les crises qui ont accompagné la chute de la fécondité en Europe à partir du XVIII.

    L'autre question qui découle de ce constat est celle qui consiste à savoir déterminer les facteurs responsables de cette transition démographique, de cette chute rapide de la fécondité.

    Encore une fois, les auteurs avancent une hypothèse simple d'apparence, (mais non simpliste) puisqu'elle ne fait appel qu'à un nombre limité de variables qui s'appliquent à la quasi-intégralité des situations historiques.

    I.                  une transition démographique en marche

    Il y a deux facteurs essentiels qui contribuent à faire diminuer le taux de fécondité dans l'ensemble des pays étudié par les auteurs : l'alphabétisation des femmes et la sécularisation des sociétés (ou le reflux du religieux).

    1.      l'alphabétisation

    Le premier est l'alphabétisation. Alphabétisation des hommes dans un premier temps (autre loi historique fondamentale, c'est toujours l'alphabétisation des hommes qui a précédé celle des femmes selon des périodes plus ou moins différentes selon les pays mais autour de 20 ans en moyenne), mais surtout alphabétisation des femmes.

    En ne retenant que cette variable, les auteurs montrent que la corrélation entre taux d'alphabétisation des hommes et des femmes est de 0,98[4] ; celle entre alphabétisation des hommes et baisse de la fécondité est de 0,84 et celle entre alphabétisation des femmes et chute de la fécondité de 0,80. Ces chiffres valent pour l'ensemble des pays du monde, musulmans ou non.

    Cependant, note les auteurs, si l'on se réfère uniquement aux pays musulmans, la corrélation s'affaiblit puisque elle chute à 0,61 pour le lien entre alphabétisation des hommes et baisse de la fécondité et même à 0,55 pour l'impact de l'alphabétisation des femmes sur la fécondité. Néanmoins, la corrélation continue d'être conséquente, mais moins pertinente si l'on prend l'ensemble des pays musulmans par rapport à l'ensemble des autres pays.

    Les auteurs se livrent ensuite à un examen minutieux des particularités nationales, où l'alphabétisation n'a pas eu de rôle central sur la baisse des naissances, celles-ci ayant diminuées avant que plus de 50% de la population soit alphabétisée, c'est notamment le cas de la France. Inversement, ils notent que dans certains pays, l'alphabétisation des hommes suffit à faire diminuer les naissances (c'est le cas de pays comme le Liban, la Turquie, l'Egypte, le Maroc, la Tunisie, etc.). Dans d'autres c'est la corrélation de deux (Algérie, Mali, Nigeria, Indonésie.)

    En fait, derrière la multitude des situations étudiées et relevées, il existe un autre facteur déterminant qui agit efficacement sur la baisse de la fécondité. Ce facteur est en partie lié à celui de l'alphabétisation : c'est ce que Weber appelait le processus de « désenchantement du monde[5] », à savoir la perte de l'explication magico-religieuse du monde et des actes.

    <o:p> </o:p>2.      le reflux du religieux

    Le deuxième facteur explicatif de la baisse de la fécondité est donc la baisse de la religiosité. Effectivement, les auteurs constatent une coïncidence importante dans le temps entre le reflux du religieux et la baisse de la fécondité et ce indépendamment de l'obédience religieuse. Ainsi, les sociétés à dominante catholiques (France, Italie), protestantes (Angleterre), orthodoxes (Russie, Grèce), bouddhistes (Chine, Japon) affiche une corrélation forte entre taux de fécondité et baisse du religieux. « Ce que met en évidence l'histoire démographique de l'Europe, c'est l'existence d'une double détermination menant au contrôle des naissances, de deux conditions également nécessaires : la hausse du niveau éducatif et la baisse de la pratique religieuse (... ).[6]»

    L'hypothèse que formulent alors les auteurs pour expliquer ce passage transitionnel vers une natalité en baisse est celle d'une diminution de la puissance religieuse dans la vie des sociétés musulmanes, loin des idées reçues sur le sujet. Pourtant précisent-ils, comment expliquer des taux de fécondité faible dans des pays musulmans (Algérie, Maroc avec environ 2,5 enfants/femme : Tunisie, Iran, Azerbaïdjan avec un taux = ou < 2 enfants/femme[7]) encore fortement emprunts de religieux ? 

    Et bien justement, l'hypothèse des auteurs est de dire qu'au-delà des apparences, les pays musulmans sont dans leur grande majorité en proie à une réflexion profonde sur le religieux et son impact dans la vie sociale et au niveau des comportements individuels. La plupart des pays musulmans seraient en voie de « désislamisation » progressive, dont l'islamisme ne serait qu'une forme de sursaut religieux, d'archaïsme réactionnaire face à la déréliction du religieux de la sphère publique, constituant en cela une forme particulière de « crise de transition » en pays musulmans.

    Néanmoins, l'ensemble de ces transformations sociales, élévation du niveau d'éducation, accès aux savoirs, délitement du religieux ne sont pas sans incidence sur l'organisation sociale et politique d'une société. Le progrès culturel, si bien mis en avant par les Lumières, est aussi un facteur de déstabilisation des populations. Il faut s'imaginer l'impact que l'alphabétisation devenue majoritaire a sur une population. « Un monde dans lequel les fils savent lire, mais non les pères. L'instruction généralisée ne tarde pas à déstabiliser les relations d'autorité dans la famille. La diffusion du contrôle des naissances qui suit la hausse du niveau éducatif ébranle quant à elle les relations traditionnelles entre hommes et femmes, l'autorité du mari sur l'épouse. » c'est à une véritable crise de l'autorité politique qu'on assiste alors, où les traditions et les coutumes héritées du passé perdent de leur consistance et commencent à être remise en question. Autrement dit, précisent les auteurs, en un résumé bref mais qui conserve toute sa pertinence au vu de l'Histoire : « l'âge de l'alphabétisation et de la contraception est aussi, très souvent, celui de la révolution.[8] » A l'appui de leur affirmation, ils retracent les grands mouvements démographiques qui ont précédé les révolutions françaises, russes et anglaises, qui, aussi différentes furent-elles, ont éclaté quelques années après l'alphabétisation massive de la population.

    II.               les crises transitionnelles
    Les auteurs analysent ensuite régions par régions les grandes crises transitionnelles qui secouent le monde musulman. Ils constatent que comme pour l'Occident, ces crises ne sont pas spécifiques à une religion particulière, mais davantage aux modifications démographiques vues précédemment. Ils relèvent également l'impact de l'univers culturel dans la forme que prennent ces crises, et plus particulièrement l'impact de la structure familiale sur les formes idéologiques de la crise modernisatrice.
    <o:p> </o:p>1.      Impact de la structure familiale

    - La famille française du bassin parisien était nucléaire et libérale au XVIII. Les enfants quittaient les parents et bénéficiaient d'une liberté plus grande. De plus, les règles d'héritage étaient égalitaires entre frères et sœurs. La révolution française porte avec elle l'idéologie d'une société libre et égalitaire, sans distinction de classe, sans privilège. Les frères sont libres et égaux, les hommes et les peuples se doivent de l'être également.

    - En Russie, la famille jusqu'au début du XX est communautaire et autoritaire, sous la domination du patriarche. Les enfants vivent sous le toit du père avec leurs femmes. Les filles sont échangées entre groupes familiaux. L'héritage est égalitaire entre les fils, les filles en sont exclues. La structure familiale russe porte des valeurs d'autorité et d'égalité entre les hommes. Sa révolution bolchevique, puis stalinienne, sera égalitaire (communisme) et autoritaire.

    La Chine ayant une structure familiale similaire, subira un mouvement d'idéologie révolutionnaire similaire.

    - L'Allemagne ou le japon par exemple, étaient basés sur un système familial plus inégalitaire, où seul l'aîné héritait : famille souche. Système familial hiérarchisé (droit d'aînesse) et inégalitaire et autoritaire (vie sous l'autorité du patriarche) entre les frères avec préférence pour la primogéniture masculine.  Ce système se répercutera sur l'idéologie sociale avec l'idée d'une société hiérarchisée, inégalitaire (entre les ethnies, les races). « Si les frères sont inégaux, les hommes et les peuples sont inégaux.[9] »

    - En Angleterre, enfin, la famille était nucléaire (comme dans la France du Nord), et les règles d'héritage floues en revanche. Il y avait une grande liberté dans les règles de succession. L'idéologie anglaise sera donc libérale et non égalitaire (pour autant, sans que l'inégalité soit inscrite, donc non violente).  « Les frères sont différents, les hommes et les peuples le sont aussi. » L'Angleterre développera des pratiques beaucoup plus libérales et concurrentielle entre les individus[10].

    <o:p> </o:p>2.      La famille dans le monde musulman

    Qu'en est-il du monde musulman ? L'islam définit des règles d'héritage strictes et égalitaires entre les frères, tandis que les filles n'ont droit qu'à une demie part. De plus une partie doit être redistribuée au-delà de la famille restreinte aux cousins. Mais la plupart des pays musulmans ne respectent pas cette règle coranique et obéissent à des codes culturels et des valeurs particulières selon les régions du monde et les systèmes familiaux en place. Par exemple, en Iran, les filles sont totalement exclues de toute forme d'héritage (comme en Chine ou en Russie). En revanche, l'Indonésie ou la Malaisie offre des exemples opposés, puisqu'ils respectent une égalité totale dans le partage des biens entre hommes et femmes.

    De plus, le monde musulman n'est pas homogène dans sa structure familiale. Il est traversé par de nombreuses divergences culturelles. Trois grandes zones peuvent être découpées :

    -                                 une zone centrale basée sur un modèle patrilinéaire endogame et patrilocale

    -                                 une zone orientale basée sur un modèle matrilinéaire exogame

    -                                 une zone subsaharienne basée sur un modèle de polyandrie

    Selon les types de structures familiales en place, les transformations n'auront pas le même impact. Pour ne prendre que le premier type qui correspond à la famille arabe traditionnelle, l'augmentation du niveau d'éducation des femmes entraîne une baisse de l'endogamie, et une remise en cause extrêmement profonde des règles d'autorité et de gouvernance dans les familles, et conséquemment dans la société (la famille st le socle de toute éducation et de la socialisation, toucher à la famille, c'est prendre le risque à terme de modifier radicalement les rapports sociaux interidividuels). L'endogamie constituait et constitue encore dans certains pays un système chaleureux et protecteur. Le groupe familial se solidifie par les alliances, la solidarité est forte et joue à plein. De plus, dans ce système, les femmes sont protégées : le taux de suicide des femmes est excessivement faible dans ces pays. Ce n'est pas tant la religion en soi que le système familial qui explique ce fait. Mais plus le niveau éducatif progresse, moins les alliances sont endogames : les individus veulent s'émanciper du groupe familial. La plupart des pays musulmans sont majoritairement exogames aujourd'hui (Algérie : 22% d'unions endogames ; Egypte, 17,5%. D'autres pays restent à des taux très élevés.. 34% pour le Yemen en 1997 ; plus de 50% pour le Soudan, la Mauritanie et le Pakistan). Mais cette endogamie culturelle n'est pas nécessairement liée à l'Islam. En Afrique du Nord, les peuls (Soudan, Mauritanie notamment), peuple nomade, sont fortement endogames sans que l'Islam n'est interféré sur leur pratique. A l'inverse des pays fortement musulman (comme l'Indonésie qui est le plus grand pays musulman au monde) ne pratique plus l'endogamie sans que cela conduise à une remise en cause de leur obédience religieuse.

    Conclusion

    Loin des poncifs rebattus sans cesse, cette analyse et la thèse qui la sous-tend sont vivifiantes. Il n'y a pas d'incompatibilité structurelle de l'Islam avec la modernité, contrairement à ce que le discours commun laisserait penser. Cette position relève davantage d'idéologues que de véritables chercheurs. L'Islam, les auteurs le montre, ne s'est pas diffusé de la même manière partout dans le monde musulman. En outre, les principes qui régissent aux différents systèmes familiaux rapidement exposés ne sont pas nés de l'Islam mais lui étaient bien souvent antérieurs. L'Islam a pu les renforcer, les modifier, les légitimer, mais elle ne les a pas créés.

    La vision simpliste qui consiste à avoir une vision dichotomique de l'avenir, entre un Occident civilisé et moderne et un Orient arc-bouté sur ses traditions et archaïque ne tient pas l'épreuve des faits. Partout dans le monde, les pays sont entrés dans leur transition démographique, certains après d'autres, mais selon une loi historique a peu près similaire. L'alphabétisation de la population (hommes d'abord, femmes ensuite) est l'un des facteurs les plus significatifs de la baisse de la fécondité. Avec l'augmentation du niveau d'éducation de la population, la connaissance et l'esprit rationnel tendent à prendre le pas sur le religieux. Parfois (c'est le cas de la France), l'affaiblissement du religieux prècéde l'alphabétisation de quelques années. Mais toujours est-il que ces deux facteurs conjugués ont une incidence directe sur la fécondité des populations.

    Diminuer la fécondité, c'est transformer les rapports d'autorité dans les rapports conjugaux (la contraception est un enjeu de pouvoir pour les femmes), éduquer les hommes et les femmes c'est transformer les rapports de domination, c'est renverser le rapport de force entre les fils et les pères. L'affaiblissement du religieux conduit également à une remise en question des règles traditionnelles, de l'atavisme divin. Les sociétés musulmanes sont toutes à des stades différents de transition, mais elles subissent toutes ces transitions comme des remises en cause de leur mode de fonctionnement, une transformation profonde des mentalités, dont nous disent les auteurs, l'islamisme, loin d'être une fin de l'Histoire pour l'Islam constitue un soubresaut( sans doute vain, mais néanmoins inacceptable), une vision passéiste du monde capable de mieux lutter contre la « désislamisation » progressive et inacceptable à leurs yeux du monde musulman.

    Considérer l'Islam comme structurellement incompatible avec la modernité, c'est rester à une lecture réductrice et fausse de la réalité mosaïque des sociétés musulmanes. Il faut savoir regarder les leçons de l'Histoire, et les auteurs savent rappeler combien en Occident les transitions démographiques et le délitement du religieux ont partout produit des crises, parfois tout aussi violentes et meurtrières. Cet ouvrage est riche en exemples, les auteurs ont étudiés, chiffres à l'appui, les différentes composantes du monde musulman, en resituant leur analyse dans une approche historique comparative.

    Leur thèse est finalement simple, assez limpide, mais elle n'en demeure pas moins à contre-courant des idées reçues sur le sujet. Lire ce livre est salutaire. Il permet de resituer dans le contexte de l'Histoire les grandes transformations que subit le monde musulman. Et à ce titre, l'islamisme n'est qu'un moyen, et non une fin en soi. L'avenir ne s'arrête pas à demain, il faut essayer de voir plus loin. Et à ce jeu là, la comparaison avec les crises transitionnelles qui ont secoué l'Occident est pertinente. Les auteurs ne tombent pas pour autant dans une vision angélique et naïve de l'avenir, ils reconnaissent que certaines formes de crise portent des risques importants de conflits internes (ils citent le Maroc notamment) qui peuvent ouvrir à des conflits plus importants.

    Mais l'essentiel est bien de montrer que dans sa globalité, monde musulman et Occident ont davantage de points communs que de différences, que la « crise civilisationnelle » est un concept d'idéologue qui ne résiste pas à l'analyse détaillée des faits. Pour bien voir l'avenir, il est parfois nécessaire de faire un détour par l'Histoire et le temps long. Car l'avenir lui aussi dure longtemps.



    [1] Youssef Courbage, Emmanuel Todd, Le rendez-vous des civilisations, La République des Idées, Seuil, 2007.

    [2] Cf. notamment le célèbre ouvrage de Samuel P. Huntington, Le choc des civilisations, Od. Jacob, Paris, 2007.

    [3] Ibid, p. 28.

    [4] Un taux de corrélation se situe entre -1 et +1. Plus le taux se rapproche de 1 en valeur absolue, plus la corrélation est grande, plus il est proche de 0, moins celle-ci est importante.

    [5] Cf. billet précédent sur M. Weber

    [6] Ibid, p. 23.

    [7] Taux de fécondité de quelques pays musulmans en 2005 selon leur état d'entrée dans le processus de transition démographique. Liban : 1,7 ; Tunisie : 2,0 ; Maroc : 2,4 ; Algérie : 2,6 ; Egypte, Syrie, Arabie saoudite, Emirats, Jordanie, Irak :entre 3 et 3,5 ; enfin deux pays qui entrent seulement dans leur transition : Mauritanie : 5,2 et le Yémen avec 6,2 enfants/femme.

    [8] Ibid, p. 32.

    [9] Ibid, p. 42.

    [10] Cette analyse, aussi simple qu'elle puisse paraître n'en demeure pas moins pertinente, et nécessiterait une approche plus poussée afin de bien mesurer l'impact des transformations récentes de la famille en Occident sur l'idéologie sociale. Libéralisation accrue, égalitarisme hommes/femmes ; parents/enfants,  diminution de l'autorité, etc.)

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 20 Février 2008 à 16:40
    Excellent
    Super intéressant ! Ca donne envie de le lire pour en savoir plus sur leur étude.
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