•    Selon l’approche keynésienne, si le salaire est un coût il est également un revenu. Pour les libéraux, il n’est qu’un coût supplémentaire supporté par les entreprises et il s’agit alors de le réduire au minimum afin de satisfaire les exigences patronales ; pour Keynes, il est aussi une source de revenu qui permet de consommer, et partant de là, assurer un certain niveau de production.

    Pour simplifier, l’approche classique (néo-classique ou libérale) pense que l’offre crée sa propre demande. Si les salaires baissent, l’offre d’emploi augmentera et les coûts de production diminueront, créant les conditions favorables à une diminution des prix et au retour du plein-emploi. Ce dernier conduisant à son tour à une revalorisation salariale pour faire face à la pénurie de main d’œuvre. Ainsi, le jeu de l’offre et de la demande permet de maintenir l’équilibre en permanence, sans intervention extérieure.

    Pour Keynes, c’est la demande qui crée les conditions de l’offre. Si les salaires baissent, la demande de consommation diminuera d’autant et c’est le volume de production qui sera amené à se réduire. Ce faisant, le niveau de l’emploi diminuera, créant les conditions d’une situation de chômage, donc de déséquilibre sur le marché du travail. Pour y remédier, il faut donc augmenter les salaires, ce qui entraînera une reprise sur le marché des biens et des services, propices à accélérer la reprise de l’activité économique et du retour du plein-emploi.

    Comme on le voit, les deux analyses diffèrent sensiblement. Pour les premiers, nulle intervention est nécessaire, puisque le marché se régulera de lui-même et retrouvera son équilibre.

    Pour les keynésiens, le marché est susceptible de dysfonctionner et d’entraîner une augmentation du chômage car celui-ci est fortement lié au marché des biens et des services. Ce faisant, il faut intervenir sur le marché par un politique d’augmentation des salaires pour relancer l’activité de consommation, donc de production, donc l’emploi.

     

    A la lecture de la crise actuelle que pouvons-nous en conclure ?

    Que Keynes a eu tort. Effectivement, le taux de sous-emploi endémique qui touche la France depuis les années 80 n’a pour autant pas enrayé l’inflation consumériste de la population. De même aux Etats-Unis où la compression salariale a été beaucoup plus marquée, la croissance s’est maintenue, grâce à la consommation des ménages essentiellement. A priori, les salaires sont certes un revenu, mais avant tout un coût. Puisque les pays anglo-saxons ont réduit le coût du travail et permis ainsi un taux de chômage beaucoup plus faible que la France où le coût du travail est resté plus élevé, avec un niveau de chômage également plus marqué. Mas pour l’ensemble de ces pays, la consommation des ménages n’a pas faibli.

    On en arrive ainsi à la conclusion qu’il semble préférable d’adopter le point du vue libéral qui considère que la réduction du coût du travail est un moteur pour l’emploi et la croissance, car le niveau de chômage y est plus faible que chez nous sans que la consommation des ménages n’ait diminué.

    Donc Keynes a eu tort…fin de discussion !

     

    Mais est-ce aussi simple ? Regardons y de plus près à l’aide de la crise qui sévit actuellement. D’où provient la crise actuelle ? De la crise des subprimes, elle-même provenant de la crise de l’endettement massif des ménages américains. En réalité, ce qui s’est passé ces vingt dernières années, c’est le maintien artificiel du pouvoir d’achat des ménages américains via le recours à l’endettement.

    Les libéraux ont tout compris : le salaire est un coût, certes, mais il est aussi un revenu. Il s’agissait de trouver un moyen efficace de maintenir le salaire-revenu tout en diminuant le salaire-coût. La solution miracle adoptée fut simple et vieille comme le monde (déjà Aristote en parlait en terme négatif sous la forme de la chrématistique) : le crédit. C’est-à-dire le prêt d’argent en échange d’une promesse de remboursement avec intérêt. La solution était triplement bénéfique :

    • pour les entreprises, qui voyait le coût du travail diminué

    • pour les ménages qui pouvait maintenir leur niveau de consommation

    • pour les institutions financières (banques) qui créaient ainsi de la richesse avec la promesse de voir leur fonds propres croître

     

    En facilitant l’accès au crédit, les banques ont permis aux ménages de continuer à consommer au même rythme qu’avant, voire même davantage, pendant que les entreprises diminuaient le coût du travail. Si les ménages ne s’en sont pas émus plus que cela au départ, c’est parce qu’ils ont été incités à s’endetter. Et il existe toujours un laps de temps plus ou moins important entre le moment où l’argent est disponible et celui où l’on vous demande de rembourser, qui plus est, avec intérêt !

     

    Keynes avait raison, mais il n’avait pas prévu que son modèle pourrait être détourné en remplaçant le salaire par le crédit. Précisons que le crédit n’est pas une mauvaise chose en soi : il permet d’acheter des biens immobiliers, d’accéder à la propriété, etc. il devient dangereux à partir du moment où il se substitue au salaire, c’est-à-dire lorsqu’il devient le garant du pouvoir d’achat.

    En revanche, ce que ce nouveau modèle de société, basé sur l’endettement soigneusement entretenu n’a pas prévu, ou n’a pas voulu voir, c’est son incongruité à long terme, son impossibilité même de succès. A terme, s’il y a plus de monnaie virtuellement créée en circulation qu’il n’y en a effectivement, il arrive un moment où le trou doit être comblé. Et plus le temps passe, plus le trou se creuse.

     

    En effet, qu’est-ce qu’un crédit sinon le prêt d’argent. Encore que le mot prêt peut être trompeur, tant il laisse penser que les deux parties sont en situation d’égalité réciproque. Si un ami me prête un DVD, j’accepte de le rendre ensuite, sans qu’il m’en coûte rien. En revanche, dans le cadre du prêt d’argent, celui-ci est toujours prêté avec intérêt, autrement dit c’est un prêt marchand, plus précisément une location d’argent.

    Le crédit, c’est l’achat différé dans le temps d’une somme d’argent disponible immédiatement. Et contre cette généreuse et nécessaire offre d’argent, il convient de fixer un prix pour le service rendu : c’est l’intérêt. Les intérêts correspondent au prix de l’argent avancé et au service rendu par la banque. Ce service s’apparente à un risque. La banque crédite votre compte d’une certaine somme sans avoir la certitude absolue que vous puissiez lui rendre, c’est pourquoi elle ne le prête que sous certaines conditions (normalement !).

    Ce risque est évalué sous forme monétaire et contribue à définir le taux d’intérêt du prêt accordé. En réalité, l’intérêt est le prix du risque.

     

    Or, à la différence d’un salaire qui est la propriété du salarié, le crédit est la propriété de la banque. Faciliter l’endettement des ménages tandis qu’on réduit la progression des salaires, c’est donc contribuer à exproprier l’individu ! Le développement du crédit est une forme d’expropriation moderne de l’individu ; chose que la crise des subprimes a tristement soulignée.

    En outre, augmenter l’endettement, c’est également augmenter les traites et les sommes à rembourser. C’est donc exproprier une partie même de la propriété de l’individu : c’est prendre sur son salaire pour le remboursement du risque pris par la banque. Le crédit est une forme de création de plus-value au sens marxiste du terme, plus-value sur la propriété. La banque prête une partie de ses fonds propres, pour à terme récupérer ces fonds et s’approprier une part supplémentaire sous forme d’intérêts. Notre salarié s’appauvrit à long terme en croyant s’enrichir à court terme. Puis la crise économique suit et la consommation en pâtit.

    Où l’on démontre bien comment Keynes en ayant eu tort a eu raison.


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  •  suite au précédent billet sur les origines de l'exploitation chez Marx, voici maintenant un résumé succinct sur les différentes formes de l'exploitation mises à jour par l'auteur, à savoir les types de plus-value que le capital doit mettre en oeuvbre pour faire perdurer le système d'accumulation du capital, et donc accroître ses richesses, les marchandises, et la concentration de la popriété privée. ce qui ne pourra qu'aboutir à sa propre perte à long terme.

    Pour Marx, le mode de production capitaliste repose sur l'inégalité de fait entre le travailleur et l'employeur, car si les termes de l »échange entre les deux sont identiques et égaux – chacun étant libre de contracter pour vendre ou acheter la force de travail - , une fois celle-ci achetée, le capitaliste s'approprie une partie du travail effectué par le travailleur. En effet, comme nous l'avons expliqué dans un billet précédent, la force de travail n'est pas payée à hauteur de ce qu'elle produit (de la valeur qu'elle crée), mais à hauteur de ce qui est nécessaire à sa conservation (sa valeur d'échange en terme de moyens de subsistance). C'est dans cet écart entre valeur d'échange de la force de travail et valeur créée par la force de travail que réside l'exploitation capitalistique et le mode même de production capitaliste.

    Cette exploitation du travail correspond à ce que Marx appelle la plus-value. Nous allons donc ici nous intéresser aux différentes formes de plus-value que l'auteur théorise, ce qui revient à mettre à jour les différentes formes d'exploitation du travail dans le système capitaliste.


    Avant tout, pour mesurer la plus-value, il faut un indicateur objectif, une ordre de mesure qui puisse objectiver cette plus-value : si la plus value est le temps de travail supplémentaire effectué par le salarié au-delà du temps nécessaire à la reproduction de sa force de travail, il est possible de mesurer le taux de plus-value ou taux d'exploitation du travail. Ce taux se calcule en faisant le rapport de la plus-value sur ce que Marx appelle le capital variable.


    Ce capital variable est la valeur de la force de travail mise en jeu dans le processus de production. Il correspond donc au temps de travail nécessaire à la reproduction de la force de travail. Il diffère du capital constant qui est la valeur des biens matériels (machines, outils, matières premières, terres) nécessaire à la production. Ce capital est constant car sa valeur ne crée aucune nouvelle valeur supplémentaire, contrairement à la force de travail. Le capital se décompose donc entre capital constant et capital variable, entre moyens de production et force de travail, ces deux éléments se liant pour constituer les forces productives du travail.

    C = c + v


    taux de plus-value = pl / v


    Le taux de profit qui est lié au taux de plus-value diffère néanmoins, dans le sens où il correspond aux profits réalisés par rapport à l'ensemble du capital investi :


    taux de profit = pl / c+ v


    Une fois dit cela, il nous reste maintenant à établir les conditions qui vont permettre au capitaliste de voir sa plus-value augmenter. Si le taux de plus-value est le rapport de cette plus-value sur le capital variable, c'est-à-dire sur la valeur de la force de travail, augmenter le taux de plus-value coïncidera avec : soit une augmentation de la plus-value, soit une diminution du capital variable.


    1/ Mettons nous dans l'hypothèse où le capital variable demeure inchangé (on va donc augmenter uniquement la plus-value).

    A cette situation, correspond donc une valeur incompressible de la force de travail. L'employeur ne peut diminuer cette valeur, c'est-à-dire le salaire nécessaire à la reproduction de la force de travail; au risque de voir son salarié quitter son emploi ou ne pas disposer des subsistances suffisantes à son entretien.

    Dans cette hypothèse, pour augmenter le taux de plus-value, il va falloir augmenter la durée du travail. Si le temps de travail nécessaire à l'entretien de la force de travail n'est pas modifiable (vers le bas bien sûr!), alors il est possible de le faire travailler plus longtemps afin d'avoir davantage de temps de travail consacré à la création de la survaleur.

    Si le temps de travail nécessaire à la reproduction de la force de travail (capital variable) est de 5h et que le salarié travaille 6h, alors, une heure sera donnée à l'employeur sous forme de surtravail, créant une plus-value de 1h.

    Pour faire augmenter son taux de plus-value sans diminuer le capital variable, l'employeur peut augmenter la durée de travail. Ainsi si la journée de travail dure maintenant 8h et que le capital variable est toujours de 5h, le taux de plus-value aura augmenté de :

    Journée de 6h : pl/c = 1/5 = 20%

    Journée de 8h : pl/c = 3/5 = 60%

    Le taux de plus-value aura donc été multipliée par trois dans ce cas. Bien sûr, dans la réalité, on n'augmente pas la durée du travail sans augmenter les salaires, donc la valeur de la force de travail. Admettons que l'employeur augmente cette valeur, donc le salaire. Qu'il faille maintenant 6h de temps de travail pour reproduire la force de travail. Il reste donc 2h de surtravail. Qu'obtient-on?

    Taux de plus-value initiale (avant changement) = 20%

    Taux de plus-value après changement = 2/6 = 33%


    Résultat : même en augmentant les salaires, l'employeur augmente sa plus-value. L'illusion du salaire masque donc la réalité de l'exploitation. Cette augmentation de la plus-value par accroissement du temps de travail est appelé plus-value absolue. Car c'est sur la plus-value exclusivement que l'on joue.


    2/ Mettons nous maintenant dans la situation où la capital variable est amené à diminuer.

    C'est essentiellement ce que cherche à faire le capitaliste, car il ne peut augmenter indéfiniment le temps de travail ; il arrive un moment où il devient physiologiquement impossible à la force de travail de se reproduire, alors que le capital cherche à croître indéfiniment. Il faut donc trouver un moyen d'agir directement sur la valeur de la force de travail à la baisse. Comment faire alors pour faire baisser la valeur de la force de travail, autrement dit comment diminuer le coût du travail?


    La première hypothèse, simple, consiste à diminuer le salaire. Dans ce cas, on diminue le capital variable (v) sans toucher à la plus-value (pl). Le taux de plus-value augmente du seul fait de la diminution du capital variable. Mais cette situation est difficile à mettre en oeuvre dans la réalité, à cause du risque de lutte sociale, de la rigidité à la baisse des salaires (raisons biologiques) et des risques de départ du travailleur pour une autre entreprise. Marx ne théorisait pas dans l'idéel, mais ancré dans la réalité.


    La seconde hypothèse consiste alors à faire baisser la valeur de la force de travail en augmentant la productivité de ce travail. Si le salarié produit deux fois plus dans le même temps, l'employeur augmente sa plus-value en contractant le temps de travail nécessaire à la production d'un bien. Il dégage davantage de surtravail sur le capital variable. L'amélioration des forces productives est donc un moyen efficace d'accroissement et de permanence de la plus-value. Tout ce qui permet d'accroître la productivité du travail sert le capital : organisation du travail, progrès technique, innovation agissent directement dans le sens d'une baisse de la valeur de la force du travail relativement à la valeur créée pour le capital. En effet, dans ce cas, le temps de travail consacré à l'entretien de la valeur de la force de travail diminue puisqu'il permet de produire plus en moins de temps. (dans ce cas, on diminue le capital variable en faisant augmenter la plus-value)


    La troisième hypothèse mise en avant par Marx consiste à faire baisser le coût des moyens de subsistances nécessaires à l'ouvrier. La valeur de la force de travail est corrélée au coût des denrées alimentaires notamment, élément essentiel de la subsistance et de l'entretien de la force de travail. Faire baisser leur coût, c'est faire baisser la valeur de la force de travail. Ainsi, nous dit Marx, le libre-échangisme est également une condition du fonctionnement capitaliste. En permettant l'importation et l'exportation de marchandises, il permet de faire diminuer les coûts des matières premières et des denrées alimentaires nécessaire à l'entretien de la force de travail, en plus de son usage propre pour produire.


    Cette plus-value réalisée par la diminution du coût des moyens de subsistance (libre-échange) et l'augmentation des capacités des forces productives (productivité du travail, progrès technique) conduit a faire diminuer la valeur de la force de travail (le capital variable) relativement à la création de plus-value. Dans ce cas, il est à la fois possible de diminuer le temps de travail, et augmenter la création de survaleur. C'est ce que Marx appelle la plus-value relative. Elle correspond pour faire simple, à tout ce qui améliore la productivité du travail.


    Prenons un exemple : un ouvrier travaille 8h/jr et produit 10 pièces à l'heure de 10€ chacune. Il produit donc pour une valeur journalière de 800€. Sur ces 8h, 6 sont consacrés à l'entretien de la force de travail : donc 600€ vont pour le salaire et il reste 200€ de plus-value.

    Admettons qu'une nouvelle organisation du travail se met en place et permet de faire gagner du temps de travail : ainsi le même ouvrier produira désormais 12 pièces à l'heure au même prix. Sur une journée de 8h, il aura donc permis de produire pour une valeur de 960€. le capital variable demeure constant, à 600€, mais pour les atteindre, l'ouvrier aura besoin d'un temps de travail plus réduit. En effet, s'il produit pour 120€ de valeur à chaque heure, il lui suffira de 5h de travail pour gagner son salaire. Ainsi, le temps de travail nécessaire à la reproduction de la force de travail ne sera plus que de 5h au lieu de 6. cette heure économisée et une heure rendue, donnée à l'employeur. Le capital variable reste constant en terme de salaire, mais a diminué relativement au temps consacré à la création de plus-value.


    3/ Il existe une troisième situation qui conduit à réduire la part du travail affecté à l'entretien du travailleur, qui ne s'exprime pas directement dans le processus de production, mais sur le marché des biens et des services. C'est le phénomène de la concurrence. Les entreprises sont en concurrence sur le marché pour vendre leurs produits au meilleurs prix. Pour rester compétitives, elles doivent trouver des moyens de diminuer leurs coûts de production, pour à terme diminuer le prix des biens, c'est-à-dire la valeur d'échange des marchandises.

    Cette diminution des prix des marchandises résulte de la diminution de son coût de fabrication. Mais nous dit Marx, les entreprises n'ont pas intérêt à répercuter l'intégralité de la diminution de leurs coûts sur le produit final. La valeur-travail du produit diminue avec les améliorations techniques, technologiques et les innovations, mais sa valeur d'échange doit rester supérieure à son coût de production, afin de permettre à l'employeur de s'enrichir. Cette plus-value liée à la non répercussion sur la valeur d'échange (prix) des marchandises au consommateur de sa diminution des coûts dans le processus de production, Marx lui donne le nom de plus-value extra.

    Cette plus-value extra n'est pas prélevée sur le travail (contrairement aux deux autres), elle ne spolie pas la force de travail, mais elle est prélevée sur le marché des biens et des services, dont sur le consommateur du produit final. Elle sert l'employeur au détriment du consommateur, sans que celui-ci ne puisse le mesurer objectivement, car le prix de la marchandise a réellement diminué (mais pas à hauteur de sa valeur productive réelle).


    En outre, cette plus-value extra a également un avantage pour l'employeur au coeur même du processus de production. En effet, la recherche de la plus-value extra conditionne le progrès technique, l'innovation et donc la diminution du temps socialement nécessaire à la production du bien. Plus le progrès technique se développe, plus la valeur des marchandises peut diminuer, plus le coût de production sera moindre, et plus le capital variable diminuera. La plus-value extra participe donc indirectement et de deux manières à la diminution de la valeur d'échange de la force de travail :

    • par la diminution du prix des marchandises consommée dont elle a besoin pour se reconstituer d'une part ;

    • par l'augmentation de la plus-value relative grâce à l'amélioration de la productivité du travail d'autre part.


    Plus-value extra, relative et absolue sont donc les trois formes de l'exploitation mises en place dans le système de production capitaliste, reposant sur une combinaison particulières des forces productives (plus ou moins de travail, plus ou moins de capital) au sein de rapport capitaliste de production basé sur la concurrence et le libre-échange.



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  •  Aujourd'hui, je livre un court billet sur le concept de Capital suivant l'analyse marxiste. tous les extraits qui suivent sont tirés des Manuscrits de 1844.

    Le capital c'est « la propriété privée des produits du travail d'autrui ». En effet, les moyens de production dont disposent les capitalistes résultent au préalable du travail fourni pour les créer (machines, équipements). La propriété privée des moyens de production est donc synonyme de propriété privée du travail d'autrui.

    Marx récuse les idées de Smith selon lesquelles les intérêts de chacun serviraient les intérêts de tous. La main invisible est une tromperie. D'ailleurs, il cite Smith lui-même, contredisant sa propre thèse : « l'intérêt du marchand est toujours d'agrandir le marché et de restreindre la concurrence des vendeurs. C'est là une classe de gens dont l'intérêt ne saurait jamais être exactement le même que l'intérêt de la société, et qui ont, en général, intérêt à tromper le public et à le surcharger » (Smith, p. 165.)

    On pourrait néanmoins remarquer qu'aujourd'hui l'intérêt du marchand concorde avec l'intérêt de la société, au niveau de l'idéologie dominante. La sphère publique s'est saisie des catégories de l'économie pour rendre compte des situations et des modalités de réformes à accomplir. Désormais, le politique et le social usent des arguments sémantiques de l'économie. L'économie s'est insinuée dans le domaine public : on parle de travailler le dimanche, et on « vend » cela comme une liberté donnée à l'homme. Assurément, sans doute, à la condition jamais tout à fait explicitement avouée, de considérer le travail rémunéré comme la finalité et le moyen de toute vie humaine. Est-ce une liberté quand il s'agit d'un choix offert de gagner plus : même dans l'hypothèse où le salarié est libre de choisir de travailler ou pas (hypothèse la plus optimiste), le fait-il par humanisme, selon un principe moral ou par nécessité financière, selon un principe consumériste? Autrement dit, le consumérisme est-il un humanisme? J'ai tendance à ne pas le penser...


    Le capital correspond donc à la partie du profit qui ne va pas au salaire. L'accumulation du capital c'est en fait l'accumulation de la plus-value, c'est-à-dire de la spoliation du travail : le capital est un vol. il est le vol du travail d'autrui. Mais c'est un vol légitime, autorisé et permis par la propriété privée.

    Dans le cadre d'une analyse économique classique (et Marx à ce titre est à ranger dans la catégorie des classiques comme Smith ou Ricardo, car il fait du travail le prix de la valeur d'échange des biens), Marx démontre que le profit est toujours exploitation du travail. En effet, si l'objet échangé se vend en fonction du coût de sa production, le profit provient directement de la moins-value attribuée au travail, puisque le prix du capital (matières premières, terres, machines) est rétribué à hauteur de ce qu'il produit. Faire de la valeur-travail le prix de l'échange c'est reconnaître implicitement que tout profit est une spoliation du travail de l'ouvrier.

    C'est pourquoi les classiques perdirent le combat suite à Marx et que les néo-classiques changèrent radicalement leur approche de la valeur des marchandises. Pour les néo-classiques désormais, la valeur d'échange d'un bien correspondra à sa valeur d'usage, et plus précisément à sa valeur d'utilité marginale, c'est-à-dire celle de la dernière unité du bien consommé.

    Si vous avez une voiture, sa valeur d'usage est très importante ; si vous en avez une seconde, elle reste importante mais moins que la première, etc. Donc, la valeur d'un bien est lié à son utilité marginale. Ainsi, on dépasse l'analyse classique de la valeur-travail et on supprime avec la critique marxiste de la spoliation du travail. Ce n'est pas dans l'acte productif que se fixe le prix et la valeur d'un bien mais dans l'acte de consommation, dans son usage pour le consommateur.

    Marx peut désormais reposer en paix ; l'économie politique, se racheter une conduite ! Et la mathématisation des néo-classiques (aussi appelé marginalistes) va achever le travail en scientificisant le discours et l'abstraire du réel.


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    5 milliards d'euros ! C'est la somme colossale, faramineuse, dithyrambique qu'un homme, Un Seul apparemment (les majuscules ne sont pas de trop), a réussi à faire disparaître des comptes de la Société générale. Disparus, liquéfiés, envolés, Pff !

    5 milliards. En chiffre, l'impression visuelle est plus frappante : 5 000 000 000 ! Que de zéros. Mais au fait, combien cela fait 5 milliards ?

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    5 000 000 000 d'euros, c'est par exemple, nous dit Libération dans son article du 24 janvier, de quoi financer 5 plans banlieues (autrement plus nécessaire au lien social) ; c'est également presque de quoi financer deux nouveaux porte-avions rutilants (pour assurer la défense européenne) ; mais c'est aussi l'équivalent de 50 ans de Téléthon (et quelques milliers de vie qui espèrent) ; de 21 000 salaires de Nicolas Sarkozy (qui pourtant s'est récemment augmenté). Bref, les chiffres fournis par Libé parlent d'eux-mêmes.

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    Mais 5 milliards, c'est aussi plus du tiers du trou de la Sécu (et l'assurance maladie qui est sauvée). 5 milliards, c'est largement plus qu'il n'en faut pour redonner du pouvoir d'achat aux fonctionnaires. A l'ensemble des citoyens français, même. Oui, si l'on décidait de distribuer harmonieusement ces cinq milliards à l'ensemble de la population française, chacun recevrait environ 83€ sur son compte ! C'est plus que l'augmentation du Smic, du Rmi et de l'allocation veuvage réunie et pourtant celle-ci ne concerne pas tout le monde.

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    Mais surtout 5 milliards, pour que chacun arrive à se représenter à peu près ce que cela fait, il faut le comparer à des grandeurs qui nous sont proches, qui sont celles de la plupart des travailleurs en France. Cela correspond à 5 millions de Smic !

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    Sans vouloir être démagogue (un peu quand même, parce qu'il est de ces situations où il ne suffit pas de réagir raisonnablement, mais où il est inenvisageable de ne pas réagir émotionnellement), 5 000 000 de Smic, cela même ne parle pas tant les chiffres sont exceptionnels.

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    Prenons un individu lambda qui est proche de la retraite et qui a commencé à travailler vers 14 ans, en ayant un salaire maintenu au niveau du Smic, comme beaucoup des ouvriers de l'âge de nos parents. Une vie de travail (professionnel, j'entends) correspond aujourd'hui à 41 annuités de cotisations sociales avant de pouvoir profiter de sa retraite. L'individu qui toute sa vie aura gagné le Smic (en valeur actuelle, soit 1005€ net/mois) aura en tout et pour tout reçu un salaire s'élevant à 494 860 € au bout de 41 ans de travail. (arrondissons à 500 000).

    Pour atteindre ces 5 milliards réduits à néant en quelques secondes, il aurait fallu qu'il travaille dix mille fois plus longtemps, autrement dit si Dieu (mais il n'a rien à faire là-dedans) lui donnait vie jusque là, ce pauvre homme pourrait espérer réussir à concevoir ce que font 5 milliards d'euros à condition d'avoir travaillé pendant 410 000 ans sans s'arrêter ! Ce qui ramène notre homme à une époque bien antérieure à l'écriture, au commerce et au travail ! La société agricole n'existait pas encore à ces époques lointaines.  410 000 ans de labeur au Smic envolé en un clic et cela n'est rien nous dit-on ! Mais de qui se moque-t-on ? financièrement rien, mais moralement tout !

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    On commence à mesurer un peu mieux l'ampleur du déficit, et avec lui l'ampleur du scandale. A défaut de vivre 410 000 ans, il conviendrait peut-être mieux de dire que ces 5 milliards sont l' équivalent de 10 000 vies de salariés passées au Smic à travailler dans des conditions parfois pénibles pour assurer un avenir meilleur à ses enfants !

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    Mais peut-être suis-je trop naïf, trop idéaliste. Après tout 5 milliards, pour la finance mondiale c'est bien peu. Pour des Etats comme la France, comme les USA, etc., c'est une somme ridicule (d'après nos ministres). Et puis, ces 5 milliards de toute façon, s'ils n'avaient pas été perdus, détruits, volatilisés, (dématérialisés en un clic de souris), ils n'auraient en aucune manière été affectés aux revenus des ménages français, n'auraient pas été généreusement offert aux 3 millions de chômeurs (chiffre large, mais plus réaliste qui auraient contribué à relever leur pouvoir d'achat respectif de plus de 1600€ chacun !), mais seraient restés au profit de la Société Générale.

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    Car le plus scandaleux dans cette histoire, ce n'est pas autant la perte de ces 5 000 000 d'euros (sur le plan moral, si !) que le fait que la Société Générale ose avouer que cette perte ne l'affectera pas outre mesure. Mais alors, dans ce cas, si 5 milliards de perte de profit ne fait pas le malheur de la SocGen, pourquoi ne pas taxer les profits des entreprises du Cac40 pour mieux les réinvestir dans l'emploi, dans des politiques publiques, sociales, pour financer les dépenses de protection sociale, pour réduire la pauvreté, faciliter l'accès au logement, etc.

    <o:p> </o:p>

    Je ne prétends pas vouloir taxer 5 milliards (pas de « 100%, je prends tout »), juste quelques « misérables » millions afin que leur utilisation soit efficace, qu'elle serve véritablement les intérêts des particuliers, des ménages, des familles.

    Mais j'entends déjà fondre les sirènes hurlantes de l'atavisme révolutionnaire dont on me pourfendra. Le monde doit s'adapter à son époque, Marx est dépassé, Besancenot est utopiste. Peut-être, oui. Peut-être que l'idée est trop simple, voire simpliste même. Mais nous semblons oublier trop vite un détail essentiel de cette rhétorique libérale : si le monde doit s'adapter à son époque, celle-ci n'existe pas sans les hommes qui la font. Ce sont avant tout des choix politiques qui ont conduit à l'état actuel des choses et de l'avancée du monde.

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    Une dernière chose : un petit truc en fait. Un conseil que je vous donne. Quand les chiffres sont aussi élevés, j'use d'un petit subterfuge bien pratique : je passe de la monnaie à la grandeur temporelle. Chaque euro vaut une seconde. Et là, immédiatement on mesure mieux l'ampleur des chiffres.

    Si 5 milliards d'euros valaient 5 milliards de secondes, de l'heure où je vous parle et où je publie ce billet, c'est-à-dire depuis 17h, ce lundi 28 janvier 2008, et si je remontais le temps à hauteur de ce nombre, nous serions aujourd'hui un certain jour de février 1849, c'est-à-dire quelques mois seulement après la seconde révolution française et le soulèvement populaire qui a conduit à faire abdiquer le Roi et mettre fin à la Monarchie de Juillet pour instaurer la IIème République.

    Ironie de l'histoire, non ? En ces sarkomonarchismes modernes...
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    Voilà ! c'est fait ! Les syndicats ont dit oui !

    Ce mardi 15 janvier 2008, ils ont majoritairement accepté (CGC, CFTC et FO pour l'instant, la CFDT se prononcera jeudi, la CGT a déjà fait part par ailleurs de sa non acceptation en l'état) de signer le texte amendant la réforme du Code du Travail en France. Il y a quelques mois encore, cela aurait paru inenvisageable, mais la pression présidentielle et gouvernementale qui a contraint les partenaires sociaux à s'accorder (faute de quoi ils légifèreraient d'eux-mêmes) a forcé les syndicats à assouplir leurs revendications et à mettre autour de la table patronats et syndicats afin d'envisager la réforme du travail en France.

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    A priori, rien à redire de cette négociation et de ces accords bilatéraux. La France à son tour entre dans l'ère de la flexicurité de l'emploi. Derrière ce borborygme (voire barbarisme), c'est à une transformation profonde du marché de l'emploi que ce concept laisse envisager. Dans flexicurité, il y a tout d'abord flexibilité de l'emploi avec la possibilité de licenciement facilité pour l'employeur, des contrats de travail simplifié, le recours aux contrats ponctuels de mission, selon les besoins de l'entreprise. Mais il y a aussi sécurité, c'est-à-dire sécurisation des parcours professionnels, indemnisations généreuses entre deux périodes d'emploi, obligation de formation, etc.

    Bref, sur le papier la flexicurité apparaît comme un idéal : preuve s'il en est, le modèle scandinave repose sur ce modèle, et leur taux de chômage et d'inactivité est beaucoup plus faible que l'ensemble des pays de la zone OCDE.

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    A l'heure de la précarité de l'emploi, des trajectoires professionnelles multiples et diversifiées, de la mobilité sociale et professionnelle, il était nécessaire de réformer le Code du Travail. Peu d'individus aujourd'hui font leur carrière dans une même entreprise. Nous préférons multiplier les emplois, les qualifications, comme on multiplie les rencontres, les amitiés, les amours...

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    Pour autant, cette flexi-sécurité à la française diffère sur certains points essentiels de la flexicurity scandinave en l'état actuel de ses propositions. Tout d'abord sur quoi repose le modèle scandinave ?

    Primo, la centralisation des organismes de l'emploi et de l'aide sociale sous un seul ministère. La fusion ANPE/ UNEDIC va dans ce sens en France.

    Deuxio, un code du travail très allégé avec peu d'intervention étatique au niveau de la législation. Là encore la volonté de vouloir « casser » la durée légale du travail va dans ce sens (même si depuis, M. Sarkozy est revenu dessus).

    Voilà pour la partie flexibilité du concept

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    Regardons maintenant du côté de la partie sécurité : Le modèle scandinave allie un dialogue permanent et constructif entre des patronats et des syndicats puissants. En outre, les salariés sont très bien pris en charge par l'Etat en cas de chômage en bénéficiant de prestations élevés contre une obligation de trouver rapidement un emploi. L'obligation d'accepter un emploi au bout de trois propositions avec un suivi individualisé des chômeurs va dans ce sens, mais en revanche, les indemnisations chômage restent inchangées.

     

    Si ce mode de fonctionnement semble bien marcher au Danemark ou en Suède, avec un taux de chômage autour des 5%, il n'en reste pas moins que la culture scandinave diffère de la culture française.

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    Le point essentiel sur lequel les divergences entre les deux situations me semblent suffisamment grandes pour faire peser le risque d'un surcroît de flexibilité de l'emploi par rapport à la sécurisation de ce dernier repose sur le dialogue entre partenaires sociaux.

    A la différence des économies scandinaves, le syndicalisme français est faible, très faible même. un seul chiffre qui atteste du fossé qui sépare nos deux modèles : la Suède a un taux de syndicalisation supérieure à 80% quand la France peine à atteindre les 10%. Et cela n'est qu'une moyenne, car sur ces 10% l'essentiel se concentre dans la fonction publique ; pléthores d'entreprises privées (notamment les PME de moins de 50 salariés) n'ont pas de représentants syndicaux.

    Dans ce cas, de quel point pourront peser les syndicats face au patronat dans les négociations internes ?

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    Ce n'est pas parce qu'un modèle fonctionne ailleurs, qu'il fonctionne partout : le Danemark, la Finlande, la Suède ne sont pas la France. Des différences majeures existent entre notre pays et les pays scandinaves : démographique tout d'abord (sans doute un aspect important), social et culturel ensuite (individualisme beaucoup plus marqué), historique (la lutte des classes n'a pas eu le même retentissement en Scandinavie que chez nous) et économique enfin (n'oublions pas que dans ces pays, la fonction publique occupe plus du tiers de la totalité des emplois).

    Certes, il est sans doute nécessaire et même indispensable de réformer le Code du travail, mais il ne s'agit certainement pas de le transformer pour de mauvaises raisons qui renvoient à des considérations idéologiques plutôt que réellement sociales et économiques. Dire que la flexibilité réduit le chômage (« en licenciant plus facilement, on emploie plus facilement ») relève d'une pure rhétorique libérale : la réalité est bien plus complexe, d'autres variables entrent en jeu. Si on ne retient que celle-ci, on comparera (on le fait toujours) avec les chiffres du chômage aux USA ou e Grande-Bretagne là où la flexibilité est maximum et le chômage relativement faible. Mais alors, c'est focaliser le regard sur un aspect du problème. Si on ouvre un peu plus le diaphragme, on constate que dans ces mêmes pays, la précarité est bien supérieure à la France : le nombre de travailleurs pauvres ne cesse d'augmenter. Bien sûr, ces individus ne sont pas au chômage, bien sûr ils travaillent – 2 heures, 4 heures par semaine – mais leur condition de vie sont misérables.

    Autre raison invoquée par les chantres de la libéralisation du marché du travail : La mondialisation appelle la compétitivité : il faut donc réduire les coûts de production qui pèsent sur les entreprises : mais c'est encore un faux problème ! Ce n'est pas en diminuant la masse salariale qui pèse sur l'entreprise (c'est-à-dire en flexibilisant la main d'œuvre) que celle-ci pourra concurrencer des pays où les salaires sont en moyenne 4 fois inférieurs à la France. Les idéologues ne sont pas à un paradoxe près. Laisser cette idée se répandre, c'est comme si l'on considérait une compétition sportive où deux équipes de football se rencontraient pour la victoire : d'un côté, l'équipe la mieux formée, mais aussi aux salaires les plus élevés, de l'autre la plus jeune aux salaires bien moindres. L'issue peut paraître effectivement incertaine. Ce n'est pas l'âge de l'équipe ni le salaire des joueurs qui font la motivation (encore que...). A une différence près, c'est que l'équipe la mieux formée part avec un handicap de 3 buts. On peut faire tout ce que l'on veut : le handicap de départ est presque toujours insurmontable.

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    Alors, oui à la réforme du Code du travail, mais à condition que flexicurité ne rime pas seulement avec précarité. Mais que la dimension protection des salariés et des chômeurs s'en trouvent également renforcée. Pour s'assurer de la sécurisation des parcours professionnels, ils s'agirait de réformer à son tour  le syndicalisme en France en le rendant plus fort, plus puissant, plus à même de peser dans les négociations avec le patronat.


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